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Audit des partis dissous : un devoir de transparence ou une chasse aux sorcières ?

Alors que toutes les formations politiques ont été dissoutes, la question de l’audit de leur gestion refait surface. Pour Amadou Aya, cette démarche ne relève pas d’un règlement de comptes, mais d’un impératif de responsabilité et de bonne gouvernance. Explications.

Pourquoi auditer un parti politique après sa dissolution ?

La question divise. Pourtant, selon Amadou Aya, spécialiste des questions de gouvernance, il n’y a rien d’illégal ni d’inhabituel dans cette procédure.  « Il est juridiquement et administrativement possible d’auditer la gestion d’un parti dissous. Ce n’est pas une vengeance politique, mais une exigence de redevabilité et de transparence », affirme-t-il.

En effet, même après leur disparition juridique, ces formations restent comptables de leur gestion antérieure, notamment en matière de financement public et privé, de dépenses électorales ou du respect des obligations fiscales et sociales.

Un acte de responsabilité politique

Amadou Aya précise que la dissolution n’efface pas les engagements pris.  « Les dirigeants ont perçu des fonds, signé des contrats et engagé des dépenses au nom du parti. Ils doivent rendre compte. C’est une question d’équité vis-à-vis de la société », souligne-t-il.

Les autorités de contrôle : Inspection générale d’État, Cour des comptes, Direction des finances publiques conservent donc le droit d’ouvrir un audit rétrospectif afin de vérifier l’usage des fonds publics, identifier d’éventuelles irrégularités et engager des procédures de recouvrement si nécessaire.

Un impératif de transparence démocratique

Pour Amadou Aya, cette pratique est une condition essentielle de la crédibilité des institutions. « Auditer n’est pas sanctionner une idéologie, c’est s’assurer que les règles ont été respectées. C’est le fondement de l’éthique publique », rappelle-t-il.

La clôture des comptes d’un parti dissous doit être suivie d’une analyse rigoureuse, afin de corriger d’éventuels manquements, renforcer la discipline financière et installer durablement la culture de la redevabilité.

La responsabilité des anciens dirigeants. « Quand vous avez dirigé un parti, vous êtes redevable, même après sa disparition. La responsabilité politique ne s’arrête pas avec la dissolution », insiste Amadou Aya.

Selon lui, il est indispensable que l’État fasse la lumière sur l’utilisation des financements publics, dans un souci de justice et d’exemplarité.

Un signal fort pour la refondation démocratique

En auditer les comptes, les autorités veulent également envoyer un message clair :  « C’est un acte fort de moralisation de la vie publique. Cela participe à la lutte contre l’impunité et à la restauration de la confiance entre les citoyens et les institutions », affirme-t-il.

Amadou Aya conclut que cette démarche s’inscrit dans les chantiers de refondation démocratique et de gouvernance responsable. Elle ouvre la voie à une scène politique assainie, fondée sur la transparence, la responsabilité et le respect des deniers publics.

Amadou AYA

Correspondance particulière

Source: Le Pays

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