Présentez-vous ?
Je me nomme Mme Coulibaly Mariam Coulibaly, présidente de l’association « Aïcha », l’homonyme de la femme de notre Prophète (PSL). Elle a été créée en juin 2003 et est présente dans toutes les communes de Bamako. Nous avons eu notre récépissé en 2009.
Quels sont les objectifs de votre association ?
Le groupe ‘’Aïcha’’, a pour objectif principal d’enseigner aux femmes les principes de l’Islam. Cet enseignement est donné à travers des écoles d’apprentissage que nous détenons dans toutes les communes du district de Bamako. Pour nous, l’éducation des femmes est primordiale, car pour pouvoir adorer Dieu, il faudrait l’étudier et le connaitre. Nous faisons 4 formations par an à l’attention de nos membres. Les formations se font en partenariat avec une cinquantaine d’associations sœurs et portent généralement sur le rôle de la femme, dans la famille et dans la société, sur le comportement d’une bonne mère de famille. L’association met aussi l’accent sur la formation des formateurs dans les écoles coraniques. Pour nous, il faut que les enseignants soient bien formés, afin qu’ils donnent un enseignement de qualité à nos enfants, car n’importe qui ne doit être enseignant. Nous œuvrons pour un enseignement de qualité.
Quel est le rôle de la femme dans notre société ?
Pour moi, c’est la femme qui constitue le socle de toute société. Comme on a l’habitude de le dire : « éduquer une femme, c’est éduquer le monde ». On ne peut donc parler de société sans faire allusion à la femme. La société ne peut pas marcher sans les femmes. Je pense pour ma part c’est l’éducation des femmes qui doit être obligatoire, car c’est elles qui élèvent les enfants et les incarnes les différents comportements à suivre dans la société. La société est le reflet des femmes qui la composent. De nos jours, tous les problèmes que nous rencontrons dans notre pays sont dits à la démission des parents, surtout des femmes, avec qui les enfants restent après le départ du mari au boulot. L’exemple frappant c’est qu’on ne pas parler de famille sans l’existence de la femme, même si le chef de famille est milliardaire, avec tout ce qu’il faut. Les parents d’un homme ne lui rendent pas généralement visite s’il n’a pas de femme ou s’il n’est pas marié, cela prouve à suffisance l’importance de la femme dans la société.
Quel commentaire faites-vous de ceux qui pensent qu’on doit donner accorder plus de droits aux femmes ?
Les gens oublient que c’est l’islam qui a accordé tous les droits à la femme. Dieu a fait une obligation à l’homme d’entretenir sa femme, de la protéger, de l’assister, la soigner, de lui donner à manger. Si voyez que le Tout puissant a fait ces recommandations aux hommes, c’est parce qu’Il a estimé que les hommes sont au dessus de femmes. Certains sont en train d’interpréter cela comme si l’homme a plus de droits que la femme, or c’est le contraire. C’est l’homme qui fait la corvée pour la femme, au moment où cette dernière dort à la maison sous les ventilateurs. L’homme lui apporte tout à la maison. Selon la religion, la femme n’a pas obligation de soutenir son mari, mais elle le fait par plaisir. Avant la venue de l’islam, la femme subissait tout. En Inde, la veuve était brûlée, elle ne pouvait plus se remarier. En Grèce, la femme n’avait pas droit à la parole, on lui mettait le cadenas à la bouche, pour l’interdire de s’exprimer. En Afrique, la femme était une partie des biens (héritages) de son défunt mari, mais grâce à la venue de l’Islam toutes ces pratiques ont diminué. La femme ne peut avoir plus de droits que ceux que l’Islam lui accorde.
Dites-nous les difficultés auxquelles les femmes maliennes sont confrontées ?
Pour moi, les difficultés qui pèsent sur les femmes maliennes sont l’analphabétisme. Il y a une grande différence entre une lettrée et une illettrée. Elles n’ont pas les mêmes compréhensions des choses. Les femmes sont victimes de violences conjugales, elles sont frappées, et tuées. Elles sont reléguées au second plan. J’invite les hommes maliens à arrêter les violences contre leurs épouses et aux femmes de se soumettre à leur époux.
B. Bouaré
Source: Delta News