Notre capitale, Bamako, est aujourd’hui envahie par la friperie appelée «Yougou Yougou», venant des pays occidentaux. On n’y trouve des produits de tous genres : habits, chaussures, matériels informatiques et électroniques… Ces produits sont exposés dans les marchés, dans les quartiers périphériques, dans les coins de rue, aux abords des routes à travers toute la ville.
Ceux qui achètent ces produits de friperie deviennent de plus nombreux à cause de leurs prix très abordables. Toute chose qui est normale, si l’on se réfère au pouvoir d’achat des Maliens. Parmi les acheteurs, il y a des hommes, des femmes, et surtout des jeunes gens (filles et garçons) qui s’approvisionnent en habits.
Mais quel est l’impact de l’importation anarchique de cette friperie sur la santé de la population et sur l’économie du pays ? Cette question mérite d’être posée. D’autant plus que les gens ne voient que les prix de ces produits. Et pourtant, ils ont également des conséquences sur la santé de la population et sur l’économie malienne.
Le Mali, en tant que grand producteur du coton de qualité, devrait refuser de devenir un dépotoir des produits de récupération qui, pour la plupart, viennent de l’Occident. Car en dehors des conséquences que l’importation de la friperie peut avoir sur l’économie nationale, il y a également celles qui impactent la santé de la population. Personne ne sait d’où viennent ces nombreux produits ayant peut-être appartenus à des personnes malades. Il s’agit aussi pour l’État de prendre des mesures pour décourager l’importation de la friperie en demandant à l’importateur d’apporter la preuve que les produits ont fait l’objet d’un pré-traitement.
Diango COULIBALY
source : Le Reporter