Le respect des procédures de passation des marchés publics semble être devenu optionnel dans certains cercles du pouvoir, au grand désespoir des principes de transparence et de bonne gouvernance. La Direction Générale des Marchés Publics (DGMP), censée garantir le respect des règles en matière de commandes publiques, semble aujourd’hui dépassée, voire contournée.
Les rapports du Bureau du Vérificateur Général (BVG) n’ont cessé de tirer la sonnette d’alarme. Année après année, ils relèvent des anomalies graves dans l’attribution des marchés, notamment des marchés passés en violation flagrante du code des marchés publics, souvent de gré à gré, sans justification valable, et dans des domaines sensibles comme les infrastructures, les équipements militaires ou encore les fournitures stratégiques.
La DGMP, en théorie gendarme de la régularité dans ce domaine, n’a pas toujours les moyens ou la volonté de faire respecter les règles. Certaines entités contournent allègrement la procédure d’appel d’offres et s’abritent derrière l’argument de l’urgence ou de la sécurité pour éviter toute mise en concurrence.
Comme si les observations accablantes du BVG ne suffisaient pas, un nouveau marché douteux vient d’être attribué à Kidal, en gré à gré, par le commissaire Ag Redouane. Selon nos informations, ce marché, d’un montant de plusieurs millions de FCFA, aurait été octroyé au fils d’un Général, sans aucun appel d’offres ni processus transparent.
L’affaire suscite déjà de vives réactions dans les milieux informés, d’autant plus qu’elle s’ajoute à une longue série de pratiques similaires qui fragilisent la confiance des citoyens dans la gestion publique. Nous reviendrons en détail sur ce marché fictif dans nos prochaines éditions
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