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An I de la Confédération AES : Le Réquisitoire sévère contre l’ingérence par la voix des Peuples

Il y a un an, le 6 juillet 2024 à Niamey, au Niger, les peuples du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont franchi un pas historique.

L’An I de la Confédération des États du Sahel (AES) incarne la naissance d’un renouveau démocratique, un véritable « pacte populaire » où les citoyens ne sont plus de simples spectateurs, mais les acteurs d’une révolution souveraine sur les plans social, technologique, logistique, financier, diplomatique, militaire et culturel.

Un an après la formation de l’AES, le constat est clair : le réquisitoire contre l’ingérence française et d’autres forces militaires étrangères est établi. Face aux échecs répétés d’un partenariat international jugé imposé – notamment une présence française dont les résultats dans la lutte antiterroriste sont considérés comme dérisoires – les peuples du Sahel ont choisi la voie de l’émancipation.

Une ingérence étrangère remise en cause

Cette tribune appelle à l’engagement en faveur de cette nouvelle entité politique, désormais un acteur clé sur l’échiquier géopolitique international. Avec des dirigeants déterminés et patriotes, il est temps de structurer cette entité selon le plan initial de la charte fondatrice du Liptako-Gourma, signée le 16 septembre 2023. Chaque État membre doit renforcer ses fondations pour faire de cet espace un laboratoire du renouveau démocratique. Cela passe par le plaidoyer des élites universitaires, libérées des diktats institutionnels, et l’intervention de médias indépendants, affranchis de toute pression, pour militer en faveur des peuples de l’AES en quête de souveraineté, de sécurité et de dignité collective, et non pour diffuser la désinformation ou de fausses nouvelles.

Souveraineté retrouvée ou dérive stratégique ?

Derrière les critiques concernant la rupture des liens et de l’aide occidentale, notamment française, au profit d’une présence militaire et industrielle russe, se cache une omission volontaire des conséquences lourdes de l’aide française : la montée du terrorisme dans des zones autrefois stables, des opérations militaires sans résultats tangibles et parfois opaques, des alliés imposés et un agenda sécuritaire étranger aux réalités locales.

Dans ce contexte, la rupture avec cette ingérence n’est pas une rébellion, mais une reconquête de l’initiative stratégique. Elle a permis aux forces armées nationales de se réorganiser et de lancer la reconquête de l’intégrité de leurs territoires, désormais débarrassés des mercenaires terroristes déguisés en djihadistes et rebelles séparatistes.

Cette dynamique de regain sécuritaire a donné naissance à l’espace AES et à la mutualisation des moyens et des efforts dans la guerre contre le terrorisme. Désormais mieux ancrée dans les réalités du terrain, la lutte contre les groupes armés terroristes a entraîné un net recul de la terreur, malgré quelques poches et soubresauts restants à éradiquer par les armées conjointes et la Force Unifiée de l’AES. Les alliances internationales de la Confédération se redessinent librement, selon une logique de résultats et d’impact direct sur les populations, dont les intérêts sont désormais préservés. Il n’est plus question de dépendance envers des partenariats internationaux sélectifs ou imposés, comme c’était le cas avec l’influence prépondérante des autorités françaises sur tout ce qui touchait au Sahel.

Ce tournant décisif est avant tout une victoire populaire, l’aboutissement d’une lutte initiée par l’exigence du départ du G5 Sahel, puis de la Minusma et des troupes étrangères stationnées dans ces trois pays. Cette clameur émane des villages meurtris, des marchés silencieux, des jeunes frustrés, des mères endeuillées et des personnes âgées dépitées. Les peuples ont proclamé que la paix ne se marchande pas, que la sécurité ne se délègue pas éternellement et que la souveraineté ne se négocie plus ni à Alger ni à Paris. C’est ainsi qu’est née l’AES, sans façade maritime mais premiers clients des principales façades maritimes en tant que pays de l’hinterland. Les peuples du Sahel ont retrouvé leur souveraineté et mènent une lutte acharnée pour une rupture accomplie, avec des résultats historiques et une espérance fédératrice couronnée de succès.

L’émancipation économique : rupture avec le Cfa et l’UEMOA-BCEAO

La monnaie est l’expression ultime de la souveraineté. Le franc CFA, héritage monétaire colonial, enferme l’économie sahélienne dans une logique d’adossement et de vassalité. La Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), bien qu’institution régionale, reste trop éloignée des défis spécifiques de l’AES.

La volonté d’une monnaie indépendante, adossée à nos richesses, à notre rythme et à nos besoins, devient une urgence. Elle est nécessaire pour financer localement les économies rurales, assurer une politique monétaire anticyclique et libérer les budgets de défense et d’éducation. Cette rupture, si elle se concrétise, ne sera pas seulement technique, elle sera symbolique, historique et civilisationnelle.

La CEDEAO : solde de tout compte d’une intégration sans Peuple

La sortie de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), finalisée en juin 2025, acte une séparation douloureuse mais cohérente. L’organisation a échoué à défendre la souveraineté des peuples du Sahel face aux sanctions arbitraires, préférant protéger des intérêts institutionnels au détriment de la justice et de la stabilité.

Ce départ implique une redéfinition de la libre circulation, une réorientation des investissements vers les priorités internes et une affirmation d’un nouveau cadre diplomatique à rebâtir avec discernement. C’est aussi un appel lancé aux peuples ouest-africains : l’intégration ne peut se faire sans confiance, sans écoute et sans respect des choix populaires. Des publications comme Le Monde ou Jeune Afrique ne sauraient encourager l’initiative de la Banque d’Investissement et de Développement de l’AES (BICD AES) ou toute autre organisation panafricaine nouvelle du même type. .

Espoirs et fondations de la dynamique unitaire de l’AES

L’AES n’est pas qu’une structure militaire ; c’est un projet civilisationnel porté par les peuples.

Ses fondations reposent sur la libre circulation rétablie entre pays frères ; une armée commune pour sécuriser les populations ; des projets structurants dans l’agriculture, les mines et les infrastructures ; une ambition fédérale assumée, avec des institutions partagées.

Ce modèle, alternatif à celui de l’intégration libérale, repose sur trois piliers : la souveraineté populaire, la solidarité régionale et la stabilité concertée.

L’AES ou la nouvelle voix des Peuples libres d’Afrique et des États souverains

L’heure n’est plus aux ajustements superficiels. Les peuples du Sahel ne réclament pas des promesses ; ils construisent une vision. Ils refusent d’être des zones tampons, des marchés assistés ou des sociétés amputées de leur souveraineté. La Confédération AES, à travers ses ruptures et ses ambitions, peut incarner un souffle nouveau pour l’Afrique de l’Ouest. Mais cette promesse ne se réalisera qu’à une seule condition : que le peuple reste au centre, comme source et finalité de toute politique.

C’est ce peuple – courageux, patient, lucide – que cette tribune célèbre et défend. Soldats nous ne sommes tous. Vive les peuples unis, résilients et forts de l’AES. Bon vent à la Confédération ! Vive nos Armées Unifiées !

 

L’Aube/La Rédaction (Khaly-Moustapha LEYE)

Source : L’Aube
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