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CEUX QUI NE MOUILLENT PAS LE MAILLOT : Le FAFPA à la dérive

Il fut un temps où le Fonds d’appui à la formation professionnelle et à l’apprentissage (FAFPA) était cité en exemple. Véritable levier de montée en compétence pour des milliers de jeunes et de travailleurs maliens, la structure a formé par le passé des cadres compétents, des artisans qualifiés, des ouvriers recherchés. Aujourd’hui, hélas, le FAFPA n’est plus que l’ombre de lui-même.

Plus de stratégie, plus de vision, plus d’impact. La structure semble être en roue libre, totalement déconnectée des défis actuels du pays, notamment celui de l’employabilité. À l’heure où le chômage atteint des sommets et où les besoins en compétences explosent, le FAFPA reste étrangement silencieux et inactif.

Les rares apparitions publiques de l’institution sont fades, sans annonce forte ni orientation claire. Aucune initiative d’envergure, aucun programme structurant, aucune collaboration innovante avec les collectivités, les entreprises, ou même les écoles de formation technique. Pour beaucoup d’observateurs, la question se pose avec insistance : à quoi sert encore le FAFPA aujourd’hui ?

À la tête de cette structure, le directeur général, M. Camara, semble gérer dans l’immobilisme, replié dans son bureau, comme si la visibilité et le dynamisme d’un fonds public relevaient d’un luxe inutile. Mais ce n’est pas en restant crispé dans un coin, sans audace ni ouverture, qu’on attire des partenaires sérieux, qu’on crée des alliances ou qu’on redonne vie à un organisme censé jouer un rôle majeur dans le développement des compétences au Mali.

Un bon manager ne se contente pas d’occuper un fauteuil. Il doit faire preuve de leadership, d’innovation, de communication, de gestion rigoureuse, et surtout d’écoute. Il doit comprendre les mutations du marché du travail, anticiper les besoins, construire des projets solides, convaincre des bailleurs, mobiliser les énergies internes. Un bon manager est sur le terrain, proche des réalités, connecté aux ambitions nationales. Ce n’est clairement pas ce que l’on observe au FAFPA aujourd’hui. Aucune perspective visible, aucune réforme engagée, aucun projet phare lancé. Le silence et l’inaction semblent être devenus les seuls projets en cours. Et pourtant, le potentiel est immense : artisanat, agriculture, numérique, BTP, énergies renouvelables… tous ces secteurs attendent des jeunes formés, des ouvriers qualifiés, des techniciens opérationnels.

Il est urgent de secouer cette léthargie. Le FAFPA doit redevenir ce qu’il était : un moteur de formation professionnelle, un catalyseur d’opportunités pour les jeunes, un partenaire fiable pour l’État et les employeurs. Il est encore temps, mais il faut des femmes et des hommes qui mouillent le maillot, pas des gestionnaires passifs et frileux.

223infos.net avec La Sirène Tél: 76289004        lasirenedumali@gmail.com

Source : La Sirène

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