L’Etat malien, le Comité de Suivi de l’Accord et la Minusma sont unanimes : l’armée malienne reconstituée doit être redéployée, le week-end dernier, à Kidal, Tombouctou et Ménaka.
Sauf imprévu de dernière minute, l’armée malienne reconstituée devra, en principe, être déployée dans le nord depuis le week-end dernier. Ou, en voie de l’être.
« Le redéploiement des unités de l’armée malienne reconstituée au nord n’est plus qu’une question d’heure », nous a confié une source militaire, en milieu de semaine dernière.
Le 29 janvier dernier, le chef d’état-major général des armées, le général de division, Abdoulaye Coulibaly a rendu visite aux bataillons de l’armée malienne reconstituée, regroupés au camp Firhoun Ag Alinçar de Gao. Avant leur départ. Objectif : leur renouveler la confiance et le soutien des plus hautes autorités du pays, dans le cadre de leur mission de sécurisation des personnes et de leurs biens.
« La défense de l’intégrité du territoire est notre credo. Le Mali compte sur nous. Alors, faisons la fierté du peuple malien », leur a-t-il dit.
Composées de 428 hommes, dont 175 éléments de la Garde nationale, 124 de la CMA (Coordination des Mouvements de l’Azawad), 102 de la plateforme et 9 éléments de l’exclusivité, ces unités de l’armée malienne reconstituée devront être – si ce n’est déjà fait – déployées à Kidal, Tombouctou et Ménaka.
Après six ans d’absence, jour pour jour, c’est la première fois, que l’armée malienne foulera le sol de la huitième région du Mali. Et ce, après son repli, en 2014, à Gao, suite aux affrontements qui ont suivi la visite de Moussa Mara, chef du gouvernement d’alors, dans la capitale de l’Adrar.
A l’issue de ces affrontements, entre soldats maliens et combattants de la CMA, six préfets et sous-préfets ont été égorgés au Gouvernorat de Kidal, assiégé par les ex-rebelles.
Principale résolution du Dialogue national inclusif, le redéploiement des unités de l’armée malienne reconstituée dans ces trois régions du nord était au cœur de la 13e session extraordinaire de la Commission Technique de Sécurité, tenue le 24 janvier dernier, au quartier général de la Minusma, à Bamako.
Cette rencontre a permis de faire le point sur la logistique ; mais aussi, sur les aspects techniques du déploiement du bataillon par l’état-major des FAMA.
Mais pour le général Dennis Gyllensporre, président de la Commission Technique de Sécurité, « la mise en place des équipements du bataillon à Kidal ne devrait pas être un obstacle au déploiement prévu pour le 1er février 2020 ».
Oumar Babi
Source: Canard Déchainé