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Examens du Def et du Bac au Mali / Surveillance et correction : quand le choix des enseignants devient un business

A quelques semaines des examens du Diplôme d’études fondamentales (DEF) et du Baccalauréat, l’atmosphère devrait être empreinte de rigueur, d’équité et de transparence.

Pourtant, dans plusieurs Centre d’animation pédagogique et Académies d’enseignement, une réalité préoccupante semble prendre le dessus : le choix des enseignants chargés de la surveillance et de la correction des épreuves s’apparente de plus en plus à un véritable marché, selon de nombreux témoignages recueillis sur le terrain.

Nombre d’enseignants en poste dans les classes d’examen, naturellement désignés pour assurer ces tâches cruciales, sont systématiquement écartés. A leur place, ce sont souvent des enseignants bénéficiant de relations privilégiées avec certains responsables des Centres d’Animation Pédagogique (CAP) et des Académies d’Enseignement qui sont sélectionnés. La compétence et l’ancienneté semblent désormais compter moins que les affinités personnelles… voire les transactions financières.

D’après plusieurs sources concordantes, le mécanisme est désormais bien connu : pour figurer sur la liste des correcteurs ou des surveillants, certains enseignants n’hésitent pas à verser, après les examens, une somme d’argent à l’agent ou aux agents du CAP ou de l’Académie qui les a recommandés. Résultat : des personnes sans lien direct avec les classes d’examen, parfois peu qualifiées ou mal préparées, se retrouvent à corriger les copies ou à surveiller les épreuves.

Outre l’injustice ressentie par les enseignants lésés, cette pratique a des répercussions graves sur la qualité et la crédibilité des examens. Des erreurs dans les corrections, un manque de rigueur dans la surveillance, et un climat de frustration généralisé contribuent à affaiblir la confiance dans le système éducatif national.

Face à cette dérive, les appels à la réforme se multiplient. « Il est grand temps de mettre fin à cette forme d’affairisme dans les CAP et les Académies », martèle un représentant syndical. « La sélection des correcteurs et des surveillants doit se fonder sur des critères clairs, objectifs et vérifiables. Il en va de la crédibilité de nos examens ».

Les autorités chargées de l’éducation sont vivement interpellées. Des mécanismes de contrôle plus rigoureux, assortis de sanctions exemplaires contre toute forme de favoritisme ou de corruption, s’imposent. Car la réussite des élèves et l’intégrité du système éducatif malien ne sauraient être sacrifiées sur l’autel des intérêts particuliers.

Mohamed Keita

Source : Arc en Ciel
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