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Gratuité de la césarienne au Mali : Une chimère au CSRef de la Commune VI

Depuis juin 2005, la césarienne est un acte médical gratuit dans les hôpitaux publics.

Cependant, plusieurs années après son entrée en vigueur, l’application de cette décision semble poser problème. Des problèmes beaucoup plus marqués encore au Centre de Santé de Référence de la Commune VI du District de Bamako, où tous les cas nécessitant la césarienne sont systématiquement soumis au paiement de 43.000 à 85000 FCFA, selon les individus. Et cela ne constitue en fait que le début d’un long et pénible calvaire pour les usagers. Les autorités sanitaires sont interpellées pour circonscrire à cette situation qui fait des victimes en Commune VI !

Nous avons été témoins de cette pratique ignoble au Centre de Santé de Référence de la Commune VI. Le système mis en place ne laisse aucun choix aux usagers. Dès que l’option de la césarienne est adaptée, les usagers sont orientés vers la pharmacie où on leur dit de payer 43.000F, des fois jusqu’à 85.000F pour avoir accès aux kits césarienne. Le modus est simple : tu paies,  on te tend le grand sachet bleu contenant le kit sans quittance, sans reçu ; tu ne paies pas, tu es illico extirpé du rang !

Nous avons vu un père de famille pleurer de ses yeux, parce qu’il voulait avoir le kit, pour ensuite aller faire un retrait orange money pour le paiement, mais s’est vu arracher des mains le sachet bleu qu’on lui avait déjà remis. « Vas ton retrait et viens payer, le kit est là », s’est-il entendu dire. Et quand nous avons voulu intervenir, juste par curiosité pour savoir ce qui se passait, nous avons été presque insultés et priés de nous occuper de ce qui nous regarde, du moment que nous ne sommes ni un travailleur du CSRef, encore moins un parent de l’infortuné chassé comme la peste, faute d’argent liquide sur lui !

Le calvaire n’est cependant pas terminé pour ceux qui ont été contraints de payer à la pharmacie. En effet, chacun d’eux s’est par la suite vu soumis au paiement de 18.000F pour, dit-on, les frais de produits d’anesthésie, alors que leurs femmes avaient déjà été conduites dans la salle d’opération. Ils sont ensuite renvoyés dans un autre bureau pour régler les frais de produits contre les maux de ventre et de tête, des couches et des trucs auxquels ils n’ont point besoin.

En somme, un système savamment orchestré pour mieux racketter les usagers déjà angoissés, quant au sort de leurs femmes et enfants confinés à quelques mètres de là dans une salle d’opération ! Cependant, pour les professionnels de la santé interrogés, dès qu’on pose le diagnostic de la césarienne, tout est gratuit, même après l’opération chirurgicale. Mais, précisent-ils, la prise en charge du traitement des pathologies non liées à la césarienne relèvent des usagers eux-mêmes.

Alors, pourquoi conditionner l’accès aux kits césariens au paiement préalable de sommes faramineuses pour quelque chose qui est gratuit ? La question se pose, car de nos investigations, il ressort que des éléments de kits, des produits ou du consommable, peuvent être amenés à manquer à cause de retards dans l’approvisionnement, mais même là, il est du ressort du chef de service de gérer cette situation, soit sur la pharmacie hospitalière ou au niveau du district de sanitaire. Point question donc de racketter les usagers !

Mme la ministre de la Santé et du Développement social, le Médecin-colonel Assa Badiallo Touré, les structures centrales relevant de son départements, les services d’inspection du Ministère et ceux de l’État, tous, en ce qui les concerne, sont fortement interpellés. Les Maliens souffrent déjà trop dans leur chair et leur âme, mais aussi dans leur portefeuille, pour que d’autres se permettent de succer leur sang dans la douleur impunément. Le CSRef de la Commune VI ne saurait se soustraire de la rigueur de la loi !

Des têtes doivent tomber au CSRef de la Commune VI pour des manquements aussi graves que ceux susceptibles d’ôter la vie à une mère et à son enfant devant naître… Nous sommes prêts à les aider en cela !

Damus

Source : NOTRE VOIE

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