Des marmites en main ; des valises ; des sacs à dos ; des nattes… bref ils étaient nombreux à sortir avec tous leurs effets pour protester contre la nouvelle décision prise par les responsables du CENOU. Les étudiants de l’Institut polytechnique rural de formation et de recherche appliquée se sont indignés par le fait que le CENOU a envisagé « de chasser les étudiants de la 3ème année » au profit de ceux de la 1ère et 2ème année de l’IPR/IFRA. Toute chose que les intéressés ne comptent pas accepter. « Le Cenou demande à ce que les étudiants de la 3ème année quittent les dortoirs pour se trouver des abris à Koulikoro. Les responsables de Cenou disent qu’il n’y a pas de place pour tout le monde. Par ce fait, ils veulent chasser les étudiants qui font la troisième année cette année », explique un manifestant. Pour l’occasion, nombreux étaient ceux qui taxaient le Cenou d’être coupable de leur sort. « Je suis une victime du CENOU » ; « on a des droits » : « Hébergez-nous », tels étaient les slogans du jour. Le problème de cette affaire, ajoutaient certains, « est que les maisons de Koulikoro sont chères, les étudiants qui doivent céder leurs dortoirs sont pauvres, et manquent des moyens pour prendre une maison en location ». Émus, certains se mettaient à fustiger l’état de la dégradation de l’institut : « Au sein de l’IPR/IFRA, il n’y a pas suffisamment de dortoirs pour ceux qui y sont logés actuellement. En plus, on nous coupe des robinets, nous souffrons déjà du manque d’eau potable ».
Entre-temps, le message d’autres étaient clair : « Le Cenou nous a simplement chassé, au lieu de chercher à nous héberger ». Assise avec ses effets, une participante disait : « Je vais chez mon père, le loyer est cher, et on ne troupe pas à manger ici ».
Certains étudiants disent « en avoir marre de la situation ». Toute chose qui, selon eux, justifiait cette sortie pour ainsi revendiquer leurs droits. « Ils nous demandent d’aller prendre des maisons à Koulikoro. C’est le Cenou qui nous a trahi. Plus de 400 étudiants n’ont pas de dortoirs ».
Certains jeunes sollicitent la libération pure et simple des six membres de l’AEEM arrêtés le mardi dernier pour « incitation à la violence ». « Qu’on libère le secrétaire général de l’AEEM et son équipe qui défendaient ces causes. Ils ont été récemment enfermés à cause de ces problèmes. Nous demandons leur libération pure et simple », revendiquent les manifestants.
Mamadou Diarra
Source: Journal le Pays- Mali