Plus de six mois après la dissolution de la 6ème législature par le président de la République d’alors Ibrahim Boubacar Keïta, le 18 août, la colère des anciens députés de la 6ème législature ne faiblit pas. Après plusieurs actions, le collectif était de nouveau devant la presse, le mardi 02 février dernier à la Maison de la Presse. L’objectif était de demander la dissolution pure et simple du Conseil national de la Transition(CNT) et le rétablissement de la 6ème législature conformément à la Constitution du 25 février 1992 et les vœux des électeurs. La dite conférence était animée par Hamidou Djimdé président du collectif qui avait à ses côtés Tidiane Guindo, Amadou Araba Doumbia, Mme BelcoSamassekou et d’autres membres du collectif.
Bagadadji, les anciens députés nostalgiques ! Dans ses propos liminaires, le président du collectif, M. Hamidou Djimdé a d’abord évoqué les crises qui ont plongé le pays dans cette situation après la démission du président. Poursuivant, il dira que, « mieux le président de la République a démissionné avant de dissoudre l’Assemblée Nationale, il y a à la matière un défaut de qualité. Un président démissionnaire ne peut dissoudre aucune Institution selon l’article 36 de la Constitution. »
Il a ajouté que, malgré cette démission du président de la République et la dissolution de l’Assemblée Nationale en violation flagrante de la Constitution malienne, les députés de la 6ème législative ont entamé une démarche patriotique, pacifique et sage, pensant aider la transition dans une atmosphère apaisée. Aussi, il a noté que des pourparlers ont été demandés avec ces autorités mais regrette qu’elles n’aient donnée comme réponse, que du mépris et du ridicule. « Nous demandons à tous les députés de la 6ème législature de valoriser le droit de vote de nos concitoyens en choisissant leurs représentants nationaux. Nos bases sont désormais informées que nous sommes en train de réclamer leur droit de représentativité » a-t-il-souligné.
Toutefois, il a rappelé que suite à leur point de presse passé, le président de la Transition a envoyé son ministre chargé de la Réconciliation pour les distraire. Pour cela, il a demandé aux patriotes soucieux du devenir du pays de se joindre à eux pour ce combat démocratique. Et d’informer qu’après ce point de presse, le mot d’ordre sera donné à leurs bases respectives dans les 49 circonscriptions électorales pour revendiquer les suffrages de leurs mandats.
Pour le conférencier, l’Assemblée Nationale, étant l’émanation de l’ensemble des sensibilités sociopolitiques de la nation toute entière par voie d’élection, doit avoir sa place dans cette transition à travers la diplomatie parlementaire, le vote des lois, la ratification des accords internationaux. Par ailleurs, il a souligné que les membres du CNT étant nommés, ne sont pas une émanation du peuple. Et de préciser qu’il ne saurait être un organe législatif crédible.
« Nous demandons sa dissolution pure et simple et le rétablissement immédiat de l’Assemblée Nationale de la 6ème législature issue du suffrage exprimé par le peuple malien » a-t-il-souhaité.
Mamadou Nimaga
Source: Journal L’Enquêteur- Mali