Le grand marché de Bamako en cette veille de la fête de ramadan est fourni en divers articles pour enfants. Les clients par contre se font rares.
Alou Sow est vendeur d’habits pour enfants au Marché rose. Dans sa boutique, une multitude de choix est disponible pour le bonheur des clients.
Les habits pour filles sont vendus d’entre 6 000 à 7000 F CFA. Pour les garçons, les jeans et les chemises sont vendus à 3000 F CFA et les t-shirts à 2 000 F CFA.
La rareté des clients inquiète le vendeur. « La fête approche à grands pas, mais les gens viennent à compte-goutte, souvent 5 à 7 clients par jour. Auparavant depuis le 15e jour du mois de ramadan, le marché était bondé d’acheteurs », raconte Alou Sow préoccupé.
De plus de « 200 000 F CFA de recettes journalières réalisées au cours des années précédentes, le commerçant dit se trouver avec moins de 50 000 F dans la même période ».
Être chef de famille veut dire faire face à toutes les dépenses de la famille et subvenir à tous leurs besoins. Au Grand marché de Bamako, les Papas sont inquiets.
Pour Adama Fofana, père de famille, « les habits pour enfants et leurs chaussures sont chers. On ne sait même pas ce qu’on va acheter pour nos enfants. Ils préfèrent les prêtes-à-porter que les pagnes traditionnels. Avec 6 enfants, ce n’est pas du tout facile ».
Comme Adama Fofana, Lala Fané, mère de famille considère aussi que les prix des habits pour enfants ne sont pas abordables cette année.
La hausse des prix des habits pour enfants n’est pas le souhait des commerçants, aux dires de Ousmane Kouma aléas Oussou fashion, grossiste à Faladjie Socoura, « Avant la pandémie à Coronavirus on partait faire nos achats en Chine, Turquie et au Maroc. Maintenant, c’est impossible de se déplacer à cause des mesures barrières. Il te faut un proche là-bas à qui tu passes tes commandes. Cela a aussi un coût. En plus, les prix de dédouanement sont aussi très élevés. C’est pourquoi il y a très peu de grossistes ces deux dernières années sur le marché », explique le grossiste.
Selon les commerçants, à cause de la pandémie à Coronavirus, on voit très peu de personnes aux marchés. Les ventes se font maintenant sur les réseaux sociaux. Un commerce encore nouveau pour eux, disent-ils.
Aboubacar Sidiki Diarra
(stagiaire)