La Maison de la presse et l’association « Semfilm » ont organisé le week-end dernier une session de formation de quatre jours sur le thème « journalisme reportage d’images ». Appuyée par l’ambassade des Pays Bas au Mali, la session s’inscrit dans la dynamique d’une série d’activités en prélude à la première édition du festival « Ciné Droit Libre » prévue à Bamako à la fin de cette d’année.
La rencontre a été organisée afin de permettre à la presse de faire connaissance avec le concept « Ciné Droit Libre » déjà présent dans quatre pays de la sous-région.
Pour ses initiateurs, « Ciné Droit Libre » est la première web télé en Afrique consacrée aux droits humains. L’idée est partie d’un groupe de jeunes Burkinabè qui s’est inspiré des conditions dans lesquelles le journaliste d’investigation du Burkina Faso, Norbert Zongo, a été assassiné. En collaboration avec l’association Sem films, dont une représentation existe déjà au Mali, un film documentaire a été consacré à ce triste événement qui a coûté la vie à notre confrère Norbert. Malheureusement, le documentaire ne pourra jamais être projeté sur les écrans au pays des hommes intègres. Il a fallu attendre la chute du président Compaoré pour qu’il puisse enfin être projeté au grand public dans certaines localités du Burkina-Faso.
Fort du succès grandissant de ce documentaire après sa diffusion, les responsables de « Ciné Droit Libre » ont décidé, depuis, de faire le tour des pays de la sous-région. Objectif. Sensibiliser les jeunes par le canal des médias au strict respect des droits humains. D’où l’initiative de la formation qui a précédé la rencontre avec la presse le week-end dernier. Le concept « Ciné Droit Libre » fait appel à la participation des journalistes à travers des reportages vivants sur le terrain abordant des sujets aussi divers que variés, intéressant surtout la vie de la nation dans le cadre du respect des droits humains.
A la fin de la session de formation, les participants venus de l’intérieur du pays et de la sous-région ont exprimé leur totale satisfaction. Au nom de ses confrères, N’Dèye Tillé Traoré, journaliste et communicatrice, a souligné l’importance d’une session qui leur a permis d’apprendre beaucoup de choses tout en renforçant leurs capacités à être des journalistes « touche à tout ». « Le journaliste ne doit pas se limiter seulement au parlé et à l’écrit. Le journaliste est appelé à connaître le maximum de choses, et cette formation en a été une bonne occasion pour nous », a-t-elle déclaré.
Auparavant, l’administrateur délégué de la Maison de la presse, Mahamadou T. Maïga, avait tenu à souligner l’importance que revêt le prochain festival « Ciné Droit Libre ». Il s’est aussi étendu sur la nécessité de former les journalistes afin de les aguerrir au concept des droits humains. Pour le responsable de la Maison de la presse, un surcroit de formation s’impose pour être à hauteur des attentes du festival qui s’annonce pour la fin de l’année à Bamako.
Tour à tour, Tjssing Mirjam de l’ambassade des Pays-Bas, Abdoulaye Diallo de Sem films et le formateur Vink Gidéon ont souhaité que la formation que les confrères viennent de suivre, puisse marquer leur carrière et leur ouvrir de nouveaux horizons. Tjssing Mirjam a réitéré l’appui de son pays, un pays qui, selon ses dires, est la capitale mondiale de la justice, ne faisant aucune concession sur le respect des droits humains.
Mh. TRAORE
source : L Essor