Mais en dépit des pressions du président des Etats-Unis, son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky a réaffirmé que la Crimée annexée par Moscou en 2014 et qui pourrait rester russe dans le cadre d’un règlement, appartenait bien à Kiev.
Les Etats russe et ukrainien “sont très proches d’un accord et les deux parties devraient maintenant se rencontrer, au plus haut niveau, pour le finaliser”, a écrit Donald Trump sur Truth Social peu après son arrivée à Rome où il doit assister samedi aux funérailles du pape François.
Son émissaire Steve Witkoff, interlocuteur américain privilégié du Kremlin, a rencontré Vladimir Poutine vendredi, pour la quatrième fois depuis la relance des relations entre les deux puissances à l’initiative du président américain.
Trump fait porter à l’Ukraine la responsabilité du conflit
Les Etats-Unis ont depuis plusieurs semaines des discussions séparées avec Russes et Ukrainiens dans le but de trouver un accord sur une fin des hostilités. Dans ce contexte, Donald Trump a assuré au magazine Time, dans un entretien diffusé vendredi soir, que la Russie conserverait la Crimée, une péninsule ukrainienne qu’elle a annexée en 2014 et dont la reconnaissance en tant que territoire russe est mentionnée, selon des médias, dans la proposition américaine de règlement.
“La Russie gardera la Crimée. Et Zelensky comprend ça”, martèle ainsi le président américain dans Time. Il y fait à nouveau porter à l’Ukraine la responsabilité du conflit, considérant que “ce qui a fait commencer la guerre, c’est quand ils (les Ukrainiens, ndlr) ont commencé à parler de rejoindre l’Otan”. Ces possibles concessions territoriales sont très clivantes en Ukraine, pays dont la Russie contrôle aujourd’hui environ 20% de la superficie.