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CREATION DE LA MONNAIE UNIQUE DE LA CEDEAO A L’HORIZON 2020 : Sup’ Management engage le débat

La salle de conférence de l’université Sup’ Management a refusé du monde le samedi 10 mai 2014 lors d’une conférence-débats sur la création de la monnaie unique de la Cédéao. Le principal conférencier était Dr. Ibrahim Bocar Ba, Commissaire politique, macro-économique. Il a donné cette conférence en sa qualité de membre de la Commission de la Cédéao, basée à Abuja au Nigeria. Le thème de son exposé était : «Le programme de la monnaie unique de la Cédéao, objectif 2020».

 

CEDEAO dirigeants africain chef etats

 

On pouvait noter la présence de plusieurs économistes, banquiers et des hommes et femmes issus du monde des affaires. On peut citer, entre autres, Moussa Diarra de la Banque mondiale ; Moussa Alassane Diallo, président de l’Association des banques établissements financiers du Mali et non moins Pdg de la Bnda ; Younoussi Touré, ancien président de l’Assemblée nationale, ancien Premier ministre et grand économiste ; le Professeur Bany Touré ; le député Belco Bah de Niono.

La conférence a débuté par le mot de bienvenue du Directeur général de Sup’ Management, Mamadou Habib Diallo. Sup’ Management étant une école de management, d’ingénierie et de tourisme, elle a besoin des rencontres de ce genre pour plus d’éclaircissements et de compréhension dans le domaine des finances. Selon Mamadou Habib Diallo, le choix de la thématique «La monnaie unique à l’horizon 2020 dans l’espace Cédéao» vise deux objectifs majeurs : engager la réflexion scientifique des étudiants sur des questions supranationales et créer un espace de partage, d’échange et de construction. C’est pourquoi le Directeur de ladite école a porté son choix sur Ibrahim Ba, Commissaire de la Cédéao et  Younoussi Touré, ancien président de l’Assemblée nationale du Mali et économiste de formation, qui sont, pour lui, les mieux placés pour donner à ses étudiants d’amples informations à propos de cette question sensible.

Quant au conférencier Dr. Ba, cette séance vise à mettre l’accent sur la création d’une nouvelle monnaie au sein de la Cédéao afin de renforcer la capacité des uns et des autres par le biais d’une monnaie commune pour plus d’indépendance financière. Son exposé a porté sur trois aspects. D’abord, la présentation de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), créée le 28  mai 1975 par un traité révisé en 1993 et 2006. 40 ans d’existence en 2015, 15 pays membres au total, 8 pays francophones,  5 anglophones et 2 lusophones, 1PMA et 4non PMA (Cap Vert, Côte d’Ivoire, Ghana et Nigeria), huit (8) monnaies: Franc Cfa, Cedi, Dalasi, Escudo, Franc guinéen, Leone, Naira et Dollar libérien). La Cédéao vise un marché régional de  360 millions de consommateurs de 400 millions d’ici à 2020, avec une superficie de 5,6 millions km2. Et avec comme objectifs principaux l’intégration de tous les domaines et sur tous les plans.

Le point suivant a été l’état des lieux de l’intégration monétaire, après avoir recensé les coûts et les progrès obtenus. La Cédéao, dira le conférencier, face aux défis à relever, a créé la Task Force Présidentielle de haut niveau sur la Monnaie unique de la Cédéao.  «Je dois dire qu’on a le droit de rêver. Mais je pense qu’aujourd’hui, nous avons dépassé le stade de rêve. La monnaie de la  Cédéao est en gestation depuis 1983. Nous avons réalisé des progrès en termes de performances économiques. Nous avons un taux de croissance le plus élevé des 8 régions africaines ; un taux de croissance de 6,3%  et nous comptons atteindre 7%. Et ça, c’est du point du soubassement économique», a-t-il expliqué.

À l’en croire, la monnaie a besoin de soubassement économique. Pour ce faire, par rapport aux efforts de convergence de politiques macroéconomiques, les pays font beaucoup d’efforts, et le Mali en fait partie, même s’il a connu une crise qui a baissé son taux de croissance. Mais les choses sont en train de revenir dans la bonne direction. «Seulement, le Mali en 2012 avait eu un taux de croissance négative de -1,5%, mais aujourd’hui, on a un taux de croissance de l’ordre de 2%. Ce qui est une bonne chose. Les choses iront dans la bonne direction.

C’est pourquoi je souhaite la participation du Mali aux deux prochaines réunions, l’une avec les bailleurs de fonds de Bruxelles et l’autre, sur la stratégie sahélienne. Tout ce qui est de nature à procurer à notre pays beaucoup de ressources pour faire face à son développement. Et fort heureusement,  beaucoup d’efforts sont faits maintenant pour aller dans la bonne direction: l’assainissement des finances publiques et le développement du secteur privé. Je ne dis pas que tout est bien, mais tout ceci va dans la bonne direction. Mais, bien faire, nécessite du temps», indique-t-il.

En ce qui concerne Younoussi Touré, il a appuyé et apporté des propositions aux conférenciers. Plusieurs invités ont fait aussi des contributions sur le poids du Mali dans l’économie ouest-africaine.

 Safiatou THIAM 

Source: Le Reporter

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