Sous la houlette d’un CR7 éblouissant, les Merengues ont infligé un cinglant 7-3 aux Andalous lors de la 11è journée de la Liga
La presse espagnole commençait déjà à le renvoyer en Angleterre après sa mièvre prestation lors du Clasico. Avec un doublé et deux passes décisives, Gareth Bale a remis les pendules à l’heure mercredi face au FC Séville (7-3) à l’occasion de la 11è journée de Liga. Le Real Madrid a conservé ses six points de retard sur le leader barcelonais, facile vainqueur la veille à Vigo (0-3). Pour sa première titularisation au stade Santiago Bernabeu en championnat, le milieu offensif gallois s’est régalé au sein du trident offensif qu’il a composé avec Cristiano Ronaldo et Isco au soutien de Benzema. Il a inscrit son premier but devant ses nouveaux supporters sur l’une de ses spécialités. Servi par Benzema dans la surface sévillane, l’ancien joueur de Tottenham a enroulé sa frappe du gauche en pleine lucarne (13e). Lors de sa signature en toute fin de mercato cet été, Bale a pu légitimement se demander si Cristiano Ronaldo, connu pour son égoïsme, le laisserait tirer quelques coups francs. A la 27e minute, le Portugais s’est effacé pour donner une bonne opportunité au Gallois. Son tir a été détourné par une main dans le mur avant de tromper le gardien andalou Beto (28e). Cristiano Ronaldo a attendu son heure. Sa patience a été récompensée par un penalty victorieux après un accrochage sur Isco dans la surface (32e). L’international lusitanien a salué ironiquement avec un salut militaire le président de la FIFA, Sepp Blatter, qui l’avait comparé à un commandant mardi dans une vidéo polémique. Sous le regard de Xabi Alonso, de retour dans l’équipe après de longs mois d’absence sur blessure, les Madrilènes ont gâché leur excellent début de rencontre en se faisant surprendre à deux reprises en deux minutes. Tout d’abord sur un penalty de Rakitic (38e), consécutif à une faute de Ramos, avant un but à bout portant de Bacca, esseulé au deuxième poteau (40e). Au retour des vestiaires, Benzema a soulagé son équipe en retrouvant le chemin des filets en Liga pour la première fois depuis la 2e journée, soit sept matches sans but. Le Français a repris d’une frappe placée un centre en retrait de Bale qui lui rendait la pareille (53e). Le Gallois, décidément en feu, a récidivé dans une action copie conforme à la précédente mais c’est Ronaldo qui a transformé l’offrande d’un tir puissant du pied droit (60e). Les spectateurs madrilènes ont assisté à un match qui restera à coup sûr l’un des plus spectaculaires de la saison. Ils se sont fait quelques frayeurs après un but splendide de Rakitic d’un tir du gauche (63e) avant que le Croate ne rate un penalty (74e) à la suite d’une faute de Cristiano Ronaldo. Peu avant, le Ballon d’Or 2008 a inscrit son troisième but de la rencontre sur une frappe contrée après une passe de Benzema (71e). Le meilleur buteur du club, avec onze réalisations en onze matches, a dépassé Diego Costa (Atlético Madrid) à la première place du classement des buteurs de la Liga et pris deux longueurs d’avance sur son rival catalan, Lionel Messi. Pour finir, Benzema s’est offert un doublé sur une tête croisée (80e). Une soirée complétement folle mais idéale pour Carlo Ancelotti, qui avait essuyé les critiques acerbes de la presse espagnole pour son manque d’audace lors du Clasico.
Affaire Ronaldo-Blatter : LA POLEMIQUE ENFLE
Les propos de Joseph Blatter ironisant sur Cristiano Ronaldo continuent de faire polémique. Mercredi, le gouvernement portugais a tiré à boulets rouges sur le président de la FIFA, prenant la défense de l’enfant du pays. « J’ai ressenti un fort sentiment de révolte, que je pense partager avec tous les Portugais, en voyant la scène lamentable qui s’est passée avec le président de la FIFA », a déclaré le ministre des affaires parlementaires et porte-parole du conseil des ministres, Luis Marques Guedes. « Cristiano Ronaldo est un joueur extraordinairement talentueux et un excellent professionnel. C’est quelqu’un qui ne mérite certainement pas le type de caricature humiliante comme celle qu’a faite le président de la FIFA », a-t-il ajouté devant la presse. « Nous pouvons tous lâcher un mot, une phrase ou un commentaire que nous regrettons plus tard d’avoir dit. La pantomime jouée par Blatter n’a pas été un de ces moments, mais un spectacle pitoyable », avait-il écrit un peu plus tôt dans un communiqué. La polémique avait éclaté mardi suite à la publication par les médias espagnols d’une vidéo d’une intervention de Blatter la semaine dernière devant un parterre d’étudiants, où le dirigeant suisse comparait Ronaldo à « un commandant sur le terrain » et dit préférer Lionel Messi. Semant le trouble le jour même de l’annonce des prétendants au Ballon d’Or, parmi lesquels figurent Ronaldo et Messi, ces images avaient suscité l’ironie du joueur du Réal Madrid et la colère de son club, ainsi que de la Fédération portugaise de football. Le patron de la Fédération internationale de football a été contraint de s’excuser, disant n’avoir « jamais voulu offenser » l’attaquant vedette de l’équipe du Portugal.
SOURCE / ESSOR