L’ancien chef de guerre afghan Ismaïl Khan a échappé le 24 janvier à une attaque suicide dans son fief de Herat dans l’ouest de l’Afghanistan. L’ancien ministre candidat à la vice-présidence pour l’élection présidentielle prévue en avril prochain sortait d’une mosquée quand un homme s’est fait explosé. Le kamikaze est la seule victime. Mais à l’approche du premier tour, les attaques pour perturber le scrutin ne cessent de se multiplier.
Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Ropert
C’est une figure de la vie politique afghane qui a été visée ce vendredi. Ismael Khan, combattant de l’époque soviétique, a été pris pour cible alors qu’il est candidat à la vice-présidence sur le ticket avec un autre ancien mudjahidin Abdul Rassoul Sayyaf.
Les deux anciens chefs de guerre ont été accusés par des organisations de droits de l’homme d’atteinte aux droits humains. Ismaïl Khan était jusqu’à l’annonce de sa candidature au poste de vice-président, ministre de l’Eau et de l’Energie.
C’est la première fois qu’un candidat est pris pour cible depuis l’officialisation des candidatures. Les services secrets afghans ont auparavant annoncé avoir déjoué plusieurs tentatives d’attaques contre certains des prétendants dont le docteur Abdullah, l’un des favoris à l’élection.
Mais depuis que les préparatifs du scrutin ont débuté, les membres de la commission électorale ont plusieurs fois été visés. En septembre dernier, le responsable en charge de l’organisation des élections a été tué dans la province de Kunduz dans le nord du pays. Une attaque revendiquée par les talibans. Les insurgés ont promis de perturber autant que possible le vote d’avril prochain.
rfi