Le Congo-Brazza est une seconde patrie pour nombre de maliennes et de maliens. Car c’est une terre d’amitié dont les relations avec la nôtre remontent aux années de braise des indépendances africaines et beaucoup de nos compatriotes l’ont choisie pour y résider avec leurs familles. Pour la commémoration de ce 55ème anniversaire, l’Association des femmes natives du Congo-Brazza avait obtenu l’accord du consul Moussa Diawara, pour organiser et magnifier l’événement. Ce qui fut fait le samedi 15 août dernier au CICB, en présence de la marraine Mme Haïdara Aïchata Cissé, députée élue à Bourem et du ministre des affaires étrangères et de l’intégration africaine, Abdoulaye Diop, lui-même natif du Congo.
C’est non sans émotion que Mme Landouré Malla Landouré, présidente de l’Association des natives du Congo-Brazza, visiblement comblée, a situé le sens et la portée de la soirée, « une occasion de retrouvailles pour magnifier le Congo, son hospitalité légendaire, l’amitié entre les deux peuples sous le signe de la fraternité et de la paix ».
Quant au représentant des étudiants congolais, il a rendu un triple hommage aux illustres devanciers combattants de l’indépendance, auteurs de la cohésion sociale dont ils sont les continuateurs, au peuple malien si hospitalier et aux autorités maliennes pour avoir facilité leur intégration. Il a conclu : » Nous avons quitté chez nous, nous sommes ici chez nous » !
Dans son mot de bienvenue, Son Excellence Moussa Diawara, Consul honoraire du Congo au Mali, a fait un rappel des relations anciennes, de puis 1961 et 1963, où le premier ambassadeur du Mali au Congo était Alioune Diakité. Depuis cette date, a-t-il dit, le Mali et le Congo sont unis et nouent de relations multiformes dans un brassage ininterrompu des deux peuples. « Il y a un million d’étrangers qui vivent au Congo aujourd’hui, dont beaucoup d’hommes d’affaire maliens qui participent à son développement.
Il y a un renforcement des relations diplomatiques et des liens d’amitié entre les deux pays », a révélé le consul Moussa Diawara. Avant d’ajouter que le ministre Abdoulaye Diop des affaires étrangères et de l’intégration africaine est lui-même l’incarnation de ces liens, puisque natif du Congo-Brazza et nos concitoyens, dans un climat exceptionnel, y vivent en paix et en sécurité.
La marraine des manifestations du 55ème anniversaire du Congo-Brazza n’a pas été en reste, étant en plus présidente de l’Association des amis de ce pays frère. Elle s’est dite touchée par le choix de ses sœurs portée sur sa personne. Elle a rendu hommage, à travers son histoire, aux hommes illustres qui ont fait le Congo jusqu’au président Sassou N’Guesso, le bâtisseur et ses grandes réalisations dont les mérites sont reconnus par son peuple et ses pairs africains.
« Il a montré à nos compatriotes sa sollicitude et qu’il n’accepterait jamais que l’on touche à un seul cheveu des Maliens », a-t-elle fait remarquer. Ce fut pour elle l’occasion de rendre hommage à Sassou et à son credo panafricaniste, unitaire et pacifiste, seule issue pour le salut de l’Afrique et des peuples africains.
Enfin, le ministre des affaires étrangères, de la coopération et de l’intégration africaine, Abdoulaye Diop, a émis des vœux vibrants pour le bonheur, la prospérité du Congo, la stabilité du Mali, la fraternité continuelle avec le peuple du Congo. Il s’est dit ravi de répondre présent à l’invitation de son ainé et frère le Consul du Congo. Parce que, a-t-il appris à l’auditoire, « un 17 septembre 1967 m’a vu naitre à Poto-Poto. Mon père Mamadou Diop était bijoutier.
Une aventure qui a duré plus de vingt ans. Mon histoire personnelle est l’histoire des relations entre le Mali et le Congo. Comme moi, aujourd’hui, des milliers de Maliens ont droit à la nationalité congolaise, dans une hospitalité et une amitié jamais démenties. Le président Sassou N’Guesso a ouvert ses bras aux Maliens, comme tous ceux qui sont-là à cette soirée, qui sont en outre Congolais et fiers de l’être.
Ici comme là-bas, ce qui est important, c’est la préservation de l’unité nationale, condition de la paix et du développement. Nous devons mettre l’amitié entre le Mali et le Congo sous le signe de ce concept », a-t-il souhaité. Avant de conclure en félicitant les organisatrices d’avoir fait vivre au cœur de Bamako cette magnifique amitié du Mali et du Congo.
Oumar Coulibaly
Source: Notre Printemps