Réunis en visioconférence ce vendredi 11 juillet 2025, les chefs d’État du Niger, du Mali et du Burkina Faso ont tenu la 8ᵉ session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Autorité de Développement Intégré du Liptako-Gourma (ALG).
Présidée par Son Excellence le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, Président de la République du Niger, cette session a consacré une étape majeure dans l’évolution institutionnelle de l’ALG. L’Autorité devient officiellement le bras de mise en œuvre de la Confédération des États du Sahel (AES).
Leurs Excellences, le Général d’Armée Abdourahamane Tiani, Président de la République du Niger, le Général d’Armée Assimi Goïta, Président de la Transition du Mali, et le Capitaine Ibrahim Traoré, Président du Faso, ont, dans le cadre de la 8ᵉ session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de l’Autorité de Développement Intégré du Liptako-Gourma (ALG), parallèlement au bilan des activités de l’organisation, adopté des mesures stratégiques en cohérence avec les orientations de la Confédération des États du Sahel (AES).
Ainsi, les échanges ont abouti à la transformation de l’ALG en agence d’exécution des projets de développement de l’AES. L’organisation fondée en 1970, en raison de son expérience avérée dans la mise en œuvre de plus de 230 projets régionaux, est désormais chargée de répondre aux nombreux défis du développement du nouvel espace confédéral.
D’ailleurs, saluant les efforts passés de l’ALG, le Général d’Armée Assimi Goïta a réaffirmé la nécessité d’une adaptation face aux nouveaux défis, surtout d’ordre géopolitique et sécuritaire. Le Président en exercice de la Confédération AES a plaidé pour une réforme en profondeur qui tienne compte des réalités actuelles pour une efficacité des interventions. « Face aux mutations géopolitiques actuelles, tant mondiales que régionales, particulièrement au Sahel, l’ALG doit s’adapter aux nouveaux défis pour accomplir pleinement sa mission », a-t-il déclaré, tout en ajoutant que cette réforme « traduit notre volonté commune de prendre en compte les réalités géopolitiques actuelles, mais aussi la nécessité d’ajuster les structures de notre organisation face aux défis du moment ».
Si le siège de l’organisation est maintenu à Ouagadougou comme centre de gouvernance, il est prévu plusieurs réorganisations d’ici le 31 décembre 2025 pour faire de l’ALG une agence de développement exclusivement au service de l’AES. Il s’agit notamment de la désignation prochaine d’un administrateur provisoire chargé de piloter la transition ; de la conduite d’un audit institutionnel préalable à la réorganisation ; du transfert progressif des missions actuelles vers la nouvelle structure, etc.
Tout en mettant en garde contre la multiplication des organes bureaucratiques, afin d’éviter la création de structures supplémentaires dont le fonctionnement serait coûteux pour nos États, les chefs d’État ont chargé les ministres de tutelle et les experts de proposer une nouvelle forme institutionnelle adaptée, avec des missions en phase avec les attentes des populations.
En clôture, les trois dirigeants ont réaffirmé leur engagement en faveur de l’intégration régionale, de la souveraineté collective et de la solidarité entre les peuples du Liptako-Gourma. Cette session s’est achevée dans un esprit de convergence, avec des instructions claires pour accélérer la mise en œuvre des décisions.
Issa Djiguiba