Lorsqu’en avril 2018, deux à trois mois avant la présidentielle 2018, la petite albinos Ramata Diarra a été retrouvée décapitée et son sang emporté à Fana, l’artiste Salif Keïta avait pointé un doigt accusateur sur ces deux proches d’IBK.
Il a accusé publiquement et nommément le richissime douanier devenu ministre sous IBK, Zoumana Mory Coulibaly, et le richissime et puissant président de l’Apcam, Bakary Togola, d’avoir fait égorger la petite albinos pour la victoire d’IBK aux présidentielles 2018. À ce jour, Salif Keïta n’a été interpellé par qui que ce soit. Ni les deux accusés ni IBK. Personne n’a levé le petit doigt. Et rien ne s’est passé. On est au Mali.
Mais, IBK pouvait-il éternellement se coltiner avec deux hommes potentiellement assassins? Pourquoi pas?
Le plus haut des juges du Mali, Nouhoum Tapily, a été publiquement accusé en début d’année d’assassinat dans son bureau. Il est toujours en poste. Le Malien supporte tout. Rien ne lui fait mal. Le cas de l’ancien président Moussa Traoré est illustratif.
Mais on constate que le président IBK a profité du dernier remaniement ministériel pour écarter Zoumana Mory Coulibaly. Quant au paysan Bakary Togola, on a vu venir sa descente aux enfers. Inculpé le jeudi 12 septembre, présenté au juge le lendemain vendredi, il a été mis sous mandat de dépôt et conduit à la Maison d’arrêt de Bamako. Pour une affaire de gros sous.
A.Tall
Le Démocrate