Le projet Voix de Paix organise depuis le jeudi 25 juillet, dans un hôtel de la place, un atelier de six jours sur le thème «Tech camp régional pour la paix et la cohésion sociale dans la zone du Liptako-Gourma».
L’ouverture des travaux était présidée par le représentant du ministre de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale, Djibrilla Maïga.
C’était en présence du directeur pays d’Equal access Mali, Assaleh Ag Ousmane et du coordinateur du Réseau des jeunes des pays du G5-Sahel, Sidi Ali Ould Bagna.
Voix de paix (V2P) est un projet régional de l’USAID qui vise à promouvoir les voix modérées de tolérance et de paix face à l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest. Mis en œuvre par Equal Access International (EAI), ce projet couvre le Mali, le Burkina Faso, le Tchad, le Cameroun et le Niger.
Dans le cadre de la mise en œuvre de son plan régional, le projet V2P déploie une nouvelle initiative en faveur des jeunes pour leur participation citoyenne au renforcement de la cohésion sociale. Mais aussi, pour l’amélioration de la gouvernance notamment par les moyens des technologies de l’information et de la communication (TIC).
Le projet entend ainsi favoriser l’utilisation responsable des nouvelles technologies de l’information dans l’espace du Liptako Gourma pour plus de cohésion sociale.
Le directeur pays d’Equal access Mali, Assaleh Ag Ousmane, a souligné que durant six jours, les participants seront outillés sur les questions de cohésion sociale, de cybercriminalité, de techniques de communication pour la cohésion sociale. Il a souhaité l’adoption d’un plan d’actions sous régional et la mise en place d’un réseau de groupes d’engagement communautaire.
Pour sa part, le représentant du ministre de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale a rappelé que l’espace du Liptako Gourma connait aujourd’hui d’immenses problèmes de cohésion sociale, caractérisée par des conflits intra et intercommunautaires et des attaques extrémistes sur des populations civiles vulnérables, entraînant des tueries de masse. Pour Djibrilla Maïga, la violence qui sévit aujourd’hui ne connait pas de frontière. C’est pourquoi, il a demandé la mobilisation de la jeunesse de cet espace, en utilisant les immenses possibilités qu’offrent les nouvelles technologies de l’information, dont les réseaux sociaux au service de la cohésion sociale. «Avec l’avènement des réseaux sociaux, les nouvelles technologies de l’information et de la communication sont devenues des outils incontournables pour le renforcement de la cohésion sociale et la résilience des communautés face à l’extrémisme», a-t-il soutenu.
Quant au coordinateur du Réseau des jeunes des pays du G5-Sahel, il dira que cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la contribution à la paix sociale, à la stabilité et à la lutte contre l’extrémisme. Pour Sidi Ali Ould Bagna, ces défis ne peuvent être relevés sans une jeunesse bien formée et engagée. Il a appelé à pérenniser cette initiative.
Aminata DIALLO
L’Essor