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EDITO : CONFLITS DOGONS-PEUHLS : LUEUR D’ESPOIR?

Notre pays s’est trouvé dans l’œil du cyclone de ceux-là qui y trouvent leur compte. Depuis 2012, que de tueries, que de massacres, que de pertes en vies humaines. De civils comme de militaires. Le constat, de nos jours, c’est que depuis la récente visite du premier ministre non moins ministre des finances le Docteur Boubou CISSE dans la région de Mopti, le répit est palpable. Ou du moins, on peut se permettre de voir cela sous cet angle. Les exactions sommaires de Obassagou et de Soban Da semblent devenues de mauvais souvenirs.

 

Les Peuhls et leurs frères Dogons semblent avoir compris que ce sont des ennemis de la paix qui allument le feu et viennent en pompiers. A qui aura profité ces longues années de conflits insensés et inutiles ? Difficile de le savoir. Nous sommes sur le point d’affirmer que seul un sentiment de remords et de regret peut animer les populations des deux communautés peuhl et dogon. Sans oublier l’apport de ces nombreuses associations ou autres collectifs d’associations qui ne parlent que de paix dans les localités de Mopti. Des artistes aussi, au premier rang desquels le rappeur philosophe Master Soumy, se sont mobilisés pour la cause.

A cela il faut ajouter l’album single DJOLI KELEN sorti par Amkoullel et Déné Isséberé. On chante, on pense, on agit, on parle, on respire PAIX ; a-t-on envie de dire… On apprend que nos FAMAS font cacher ou disparaitre, dans la zone et de plus en plus les djihadistes et autres bandits armés…

Près d’une décennie s’est écoulée depuis la première attaque djihadiste de Konna. Il a fallu, a-t-on appris l’intervention des forces françaises de serval pour que ce village voire tout le Mali soit libéré. De fil en aiguille, sans que le peuple ne sache ce qui se passe, réellement, toutes les forces étrangères du monde entier ont mis le cap sur notre pays. La tension n’a fait que monter. Tantôt on a parlé d’intégristes, de bandits armés. Du régime de Amadou Toumani TOURE à celui de IBK en passant par la transition de Dioncounda TRAORE, tous les pouvoirs y sont allés avec leur savoir, leurs moyens et leur savoir-faire. Et chaque pouvoir a semblé trouver la solution. La suite des évènements s’est illustrée par un regain de tension qui s’est converti en conflits ethnico-communautaro-sociaux. Les Dogons et leurs frères peuhls qui gardaient des liens très solides de cohabitation ont été amenés, en un moment, à devenir comme des ennemis jurés.

Au sein de ces deux communautés on s’est renvoyé la balle. Chacun en a voulu à l’autre. Dans une moindre mesure, d’autres encore ont accusé ces forces étrangères dites de libération.
Après serval, il y eut barkhane, le G5 Sahel, la MINUSMA et autres. En attendant que les carnages à caractère communautaire entre Peuhls et Dogons ne fassent tache d’huile dans d’autres localités du pays, le moins que l’on puisse dire est que le calme semble revenu dans la région de Mopti. Les protagonistes ont presque compris que ça ne sert à rien de brandir la hache de guerre.

Si de paix nous avons besoin, personne ne viendra la faire à notre place. Il ne faut point s’y leurrer. Certes, les autres pourraient nous aider à la réconciliation. Les Dodons et leurs frères Peuhls se doivent de se placer en première ligne. N’en déplaise aux lobbys qui trouvent leur compte dans cette situation d’hécatombe. Il est grand temps de se mettre au-dessus de la mêlée.

Goudia KONATE Le Phare

Source : Échos Médias

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