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Youssouf Daba Diawara en détention : Un acte arbitraire selon ses partisans

Bamako, le 15 juillet 2024 – Le vendredi 12 juillet 2024, Youssouf Daba Diawara, coordinateur des Mouvements, associations et sympathisants (ex-CMAS) de l’imam Mahmoud Dicko, a été interpellé par les éléments de la Brigade d’Investigation Judiciaire (BIJ) de la police à Bamako. Après avoir passé tout le week-end en garde à vue, il est désormais dans l’attente d’être présenté à un juge d’instruction ce lundi.

Une arrestation sous haute tension

Bamada.net-L’arrestation de Youssouf Daba Diawara est survenue alors qu’il circulait avec sa mère dans le quartier de Mali, à la descente du deuxième pont de Bamako. Plusieurs sources confirment que Diawara a bénéficié de l’assistance de son avocat pendant son audition à la BIJ. Sa famille a également pu entrer en contact avec lui, malgré la gravité de la situation.

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Youssouf Daba Diawara, figure influente de l’opposition, était recherché pour avoir enfreint le décret présidentiel suspendant les activités des partis politiques et des associations à caractère politique. Son mouvement, la Synergie d’Action pour le Mali, avait organisé une manifestation clandestine en mi-juin contre la vie chère et les coupures d’électricité, défiant ainsi les mises en garde du gouverneur de Bamako. Après cet événement, Diawara avait choisi de se cacher, vivant loin de son domicile familial et se déplaçant constamment pour éviter les forces de l’ordre.

Réactions et dénonciations

Suite à son arrestation, la Synergie d’Action pour le Mali a dénoncé ce qu’elle qualifie d’arrestation arbitraire. Dans un communiqué, elle a exprimé son “indignation” face à ce qu’elle considère comme une violation des droits de l’homme et de la liberté d’expression. “Nous exprimons notre vive indignation et notre profonde préoccupation à l’arrestation arbitraire, le vendredi 12 juillet 2024 de notre camarade Youssouf Daba Diawara, coordinateur général de la CMAS de l’imam Mahmoud Dicko. Ces actes antidémocratiques et anticonstitutionnels sont une violation flagrante des droits de l’homme et de la liberté d’expression et de mouvement”, a déclaré le mouvement.

Contexte politique tendu

Youssouf Daba Diawara, proche de l’imam Mahmoud Dicko, était l’un des premiers alliés des autorités militaires après le coup d’État du 18 août 2020 qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keita. Cependant, les relations se sont détériorées après le deuxième coup d’État en mai 2021, marquant le début de la phase de rectification de la transition. Depuis lors, les autorités de la transition et les dirigeants de la CMAS sont en conflit ouvert, avec des répressions croissantes contre les manifestations et les activités politiques de l’opposition.

Vers une inculpation ?

Bamada.net- La présentation de Youssouf Daba Diawara devant un juge d’instruction ce lundi pourrait déboucher sur une inculpation après la qualification des chefs d’accusation. Ses avocats sont prêts à défendre son cas, tandis que ses partisans craignent qu’il ne subisse le même sort que d’autres acteurs politiques emprisonnés pour avoir défié la suspension des activités politiques.

Une famille politique de renom

Issu d’une illustre famille politique malienne, Youssouf Daba Diawara est le fils de Daba Diawara, ancien ministre sous le président Amadou Toumani Touré, et le petit-fils de Gabou Diawara, compagnon politique du premier président Modibo Keïta. Cette lignée confère une dimension supplémentaire à son arrestation, qui suscite d’autant plus de réactions au sein de la classe politique et de la société civile malienne.

Une situation en évolution

Alors que le Conseil des ministres a récemment levé la suspension des activités politiques, cette décision n’a pas d’effet rétroactif. Le gouvernement justifie cette mesure par la nécessité de maintenir la stabilité et de préparer sereinement le dialogue inter-malien pour la paix et la réconciliation nationale.

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La majorité des Maliens semble soutenir la transition militaire actuelle, qui a apporté des améliorations significatives, notamment en matière de sécurité.

La question demeure : ceux qui ont contribué à la chute du président démocratiquement élu Ibrahim Boubacar Keïta regrettent-ils déjà leurs actes ? Seul l’avenir le dira, mais pour l’instant, les arrestations et les tensions politiques persistent, illustrant la complexité de la situation politique au Mali.

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Sogolo Mussa

Source: Bamada.net

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