La Chine a vivement réagi, lundi, aux menaces américaines d’imposer de nouveaux tarifs douaniers aux pays « alignés » sur les BRICS, affirmant qu’« il n’y a pas de gagnants dans une guerre commerciale ».
« Nous pensons que les BRICS sont une force positive dans la communauté internationale et ne visent aucun tiers », a déclaré Mao Ning, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, lors d’un point de presse diffusé en direct depuis Pékin.
Alors que se tient actuellement le sommet des dirigeants des BRICS au Brésil, le président américain Donald Trump a averti, dimanche soir, que tout pays s’alignant « sur les politiques anti-américaines » du bloc économique s’exposera à un tarif douanier supplémentaire de 10 %.
« Aucune exception ne sera faite », a-t-il écrit sur sa plateforme “Truth Social”.
En réponse, Mao a rappelé que la Chine « s’est toujours opposée aux guerres tarifaires et commerciales… Nous rejetons l’usage des tarifs comme outil de coercition et de pression. Imposer des droits de douane ne sert les intérêts de personne ».
« Les BRICS constituent une plateforme importante de coopération entre marchés émergents et pays en développement. Ils prônent l’inclusivité et la coopération gagnant-gagnant », a-t-elle poursuivi.
Créé en 2009 par le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, le groupe BRICS a été rejoint par l’Afrique du Sud en 2010. L’alliance s’est élargie avec l’entrée de l’Arabie saoudite, l’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie, l’Indonésie et l’Iran, portant à 11 le nombre de membres, auxquels s’ajoutent 10 pays partenaires stratégiques.
Le bloc vise à créer des mécanismes financiers alternatifs, à réduire la dépendance au dollar et à renforcer la représentation du “Sud global” dans les institutions internationales, en contestant les structures de gouvernance dominées par l’Occident.