Après le mouvement du 10 janvier, un autre mouvement populaire est programmé le 26 mars avec le même slogan « Libérer le Mali ». L’annonce a été faite par Adama Ben Diarra dit le cerveau et ses camarades du mouvement Yèrèwolo debout sur les remparts lors d’une conférence de presse tenue le samedi 1er février à la bourse du travail.
L’objectif de cette conférence de presse était de remercier les uns et les autres de la réussite du mouvement populaire du 10 janvier et de parler sur les sommets de Pau (France) et de Pô (Burkina Faso ).
Dans une déclaration liminaire, lors de cette conférence de presse, les acteurs du mouvement Yèrèwolo debout sur les remparts décrètent la journée du 26 mars, journée rouge pour demander encore le départ des forces étrangères sur le sol malien : « La patrie ou la mort à la France, nous vaincrons », « A bas la France », tels étaient des slogans prononcés par les conférenciers du jour.
A titre de rappel, cette Conférence de presse intervient après le sommet de Pau (France) entre les chefs d’État du G5 Sahel et celui de la France, tenu le 13 janvier passé. Le président français, Emanuel Macron, lors de ce sommet avait qualifié les manifestants antisystème français au Mali d’indignes, suite à une question de notre confrère de L’ORTM lors d’une conférence de presse.
A cette même date du 13 janvier, les jeunes des pays membres du G5 Sahel étaient aussi à Pô (Burkina Faso ) pour un contre sommet dont le mouvement Yèrèwolo debout sur les remparts était le représentant du Mali. Pour eux la démocratie ne se fait pas à partir de l’extérieur.
Pour Adama Ben Diarra et ses camarades, ces propos du président français montrent que le mouvement populaire du 10 janvier a été une réussite. Pour eux, le mouvement Yèrèwolo debout sur les remparts n’est pas contre les français, mais le système impérialiste des autorités françaises. Ils ajouteront que la France est un Etat barbare, un Etat terroriste, un Etat déstabilisateur. Pour preuve, ils affirment que la Libye du colonel Kadhafi a été déstabilisée par la France en violation des règles internationales. Et les résultats de cette barbarie seraient la crise que nous vivons au Mali. Selon eux le terrorisme est une invention de l’occident pour piller les ressources des pays cibles.
«Nous sommes condamnés à nous battre » ont laissé entendre les acteurs du mouvement Yèrèwolo debout sur les remparts.
IB KONE
Figaro du Mali