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Visite du directeur régional de l’Unicef Afrique du centre et de l’ouest : LE SATISFECIT

Manuel Fontaine était venu constater sur le terrain les réalisations de sa structure dans notre pays

Manuel Fontain directeur unicef

 

Le directeur régional de l’Unicef Afrique du Centre et de l’Ouest, Manuel Fontaine a effectué en début de semaine, une visite de travail de 72 heures dans notre pays. Au cours de son séjour Manuel Fontaine a eu une série d’entretiens avec les responsables des Nations-unies ainsi qu’avec les hautes autorités du pays, notamment le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta (voir l’Essor du 25 mars). En marge de ces entretiens de travail Manuel Fontaine a effectué mardi une visite des sites d’intervention du programme de coopération Mali-Unicef à Moribabougou et Kabé dans le cadre de la promotion de l’hygiène en milieu scolaire et des soins essentiels dans la communauté (SEC).

A Moribabougou, Manuel Fontaine a procédé à l’inauguration des outils et infrastructures d’hygiène et d’assainissement au Groupe scolaire de Moribabougou B. Les quatre écoles (deux du premier cycle et deux du second) qui constituent le Groupe scolaire bénéficiaire de ce programme disposent désormais de latrines ainsi que des dispositifs de lavage de main au savon. Les 1242 élèves du groupe scolaire et les 27 enseignants ont reçu chacun respectivement des kits scolaires et pédagogiques.

La représentante du gouvernent des enfants de l’établissement scolaire Fatoumata Dicko a au nom de ces camarades salué cette action pédagogique et sanitaire de l’Unicef en faveur de leur école. Situé dans la périphérie de Bamako, la commune rurale de Moribabougou dans la région de Koulikoro est confrontée a beaucoup de problèmes. C’est pour cette raison que les élèves bénéficiaires du programme de l’Unicef se réjouissent de ce partenariat. Qui leur a permis d’avoir de l’eau dans leur école grâce à la réalisation d’un forage. A cela s’ajoute la construction des latrines accompagnée des dispositifs de lavage des mains au savon. En plus du matériel pédagogique et des kits scolaires l’établissement scolaire a été doté du matériel d’assainissement ainsi que des produits d’entretien.

Fatoumata Dicko s’est réjouie de la mise en place de cette « Institution » dans leur école ainsi que de la formation des enseignants et du comité des gestion de l’école. Cela a permis une meilleure réorganisation de l’établissement. Plus entreprenants que jamais les élèves encouragés par leur partenaire ont fabriqué  des lave-mains avec leurs propres moyens appelé « Les Tippy-Taps ». Ils ont aussi planté partout dans la cour des arbres. Ce qui traduit l’envie des apprenants à venir à l’école, a t-elle constaté. Fatoumata Dicko reste convaincue que ces nouvelles infrastructures d’hygiène et d’assainissement permettront de diminuer le nombre d’élèves malades. Cependant reconnait-elle, son école fait face à de problèmes d’insécurité due à la non clôture de l’établissement : divagation des animaux, traversée de la cour par des motocyclistes et même souvent des véhicules, entre autres. C’est pourquoi Fatoumata Dicko a sollicité l’aide de l’Unicef afin de résoudre ce problème d’insécurité. Elle a aussi déploré le faible taux des filles scolarisées dans sa commune ainsi que leur déscolarisation généralement par manque de moyen. Fatoumata Dicko a interpellé l’Unicef, afin qu’elle propulse des projets novateurs en faveur des filles en situation de détresse.

Le directeur régional de l’Unicef Afrique du centre et de l’ouest expliquera que l’objectif de ce programme est de mettre les écoles au « standard eau, hygiène et assainissement » et ce faisant contribuer simultanément à l’atteinte de plusieurs Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Il s’agit de  donner la chance aux bénéficiaires d’étudier dans les meilleures des conditions possibles.

La délégation pouvait ainsi mettre le cap sur le village de Kabé dans la commune rurale de Sanankoroba. Dans cette localité distante de 7 km de Sanankoroba, Manuel Fontaine et sa délégation ont pu apprécier l’impact de la présence de l’agent de santé communautaire (ASC) sur la population. C’est dans une ambiance festive que la population de Kabè a accueilli la délégation. Toute chose qui témoigne du bienfait de l’approche SEC dans ce village de 1438 âmes.

La commune de Sanakoroba bénéficie depuis 2012 des services de 6 ASC déployés dans 6 villages défavorisés en termes d’infrastructures sanitaires. C’est le cas du village de Kabé distant du CSCOM de 11 km. Selon le représentant du chef du village, Mamoutou Samaké ce projet a permis d’une part de rapprocher les structures de santé de la population et d’autre part l’accès facile aux médicaments et aux soins essentiels. Conséquence : le taux de mortalité infantile a beaucoup diminué à Kabé.

Pour le maire de Sanankoroba, Mamadou Zan Traoré, ce projet vital doit être pérennisé et étendu au plus grand nombre de villages. L’édile a sollicité la mise à niveau des ASC, afin qu’ils maitrisent mieux leurs rôles et responsabilités pour éviter tout conflit de compétences avec les spécialistes de la santé.

Dans ce gros village l’impact de l’ASC, Youssouf Coulibaly, pour la survie de l’enfant est avéré. De 2012 à 2013 il a pris en charge 873 enfants dont 57 cas référés. En 2013 la majorité des 523 patients pris en charge par Youssouf souffraient du paludisme et des infections respiratoires aigües (IRA).

Parlant au nom de femmes de Kabé, Mme Aya Samaké a décrit les conditions dans lesquelles celles-ci amenaient leurs enfants malades au CSCOM avant la venue  de l’ASC. Quand un enfant tombait malade dans le village, c’était le parcours du combattant. Pire, avant leur arrivé au centre de santé, beaucoup d’enfants perdaient la vie. « Maintenant tout ceci est derrière nous. Avec l’installation de l’agent nos enfants sont pris en charge sans problème » témoigne-t-elle. Grâce aux conseils et sensibilisation, de l’ASC de nombreuses femmes ont adopté  les gestes d’hygiène s’est elle félicitée. Youssouf anime également des causeries débats sur la planification familiale.

Mme Aya Samaké a plaidé pour la construction d’un CSCOM et d’une maternité dans son village, toute chose qui va améliorer l’accès de la population aux services de santé mais aussi et réduire considérablement le taux de mortalité maternelle et néonatale.

Manuel Fontaine s’est réjoui de l’impact des SEC dans cette communauté. Il a salué le travail remarquable des ASC et les a encouragés pour la survie des enfants maliens.

M. A. TRAORE    

 

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