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Vie de la nation : Marée humaine à l’appel de EMK, CMAS ET FSD pour le départ du Président IBK

La date du 5 juillet 2020 en République du Mali restera gravée, sans nul doute, dans la mémoire collective. Sous le pilotage éclairé du puissant Mahmoud Dicko de la CMAS et de ses alliés réunis au sein d’EMK et du FSD, le boulevard de l’Indépendance à Bamako, a encore refusé du monde le 5 juin dernier. Cette nouvelle mobilisation populaire intervenue, plus d’une année après, celle qui a donné un coup de frein à la Primature Soumeilou Boubeye, avait comme principal objectif de demander cette fois-ci, le départ immédiat du Président IBK, selon des principaux acteurs politiques.

 

La principale  personnalité  du pays sur laquelle retombaient toutes les critiques à la limite acerbes des différents intervenants était, sans nul doute, le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita, symbole d’une gestion hautement chaotique depuis l’année 2013.

Ce  vendredi Saint, les manifestants n’étaient du tout  tendres ni avec les institutions ni avec certains dirigeants qu’ils considèrent comme les fossoyeurs de l’économie nationale. Sur les pancartes que beaucoup brandissaient à cœur joie à ciel ouvert et avec une parfaite dignité, on pouvait lire l’objectif principal de la marche est : « Président, démission ! ».

 

« Sauver le Mali »

Les manifestants ont demandé  la démission immédiate du Président de la République. Pour ces nombreux contestataires venus des différentes régions du Mali, il s’agit de sauver la Patrie au motif que, le régime d’IBK est incompétent et a montré ses limites pour trouver une solution idoine aux difficultés des Maliens.  Des hostilités ont été prononcées à l’endroit des plus hautes autorités. « IBK, dégage !, Boua babla ! », « Manassa Danioko, dégage ! », l’Assemblée nationale, dégage ! », Scandaient-ils.

Signe de ras-le-bol  de la population, cette énième mobilisation survient alors que les enseignants continuent de revendiquer l’application de l’article 39.

Pour  des observateurs avertis, ces mouvements de contestations constituent  un signal fort pour le régime en place.

Et la victoire volée ?

Nombreux étaient des manifestants  du vendredi qui s’en réclamaient. « Sikasso réclame sa victoire. On nous a volés nos voix pour nous imposer des députés que nous ne voulons pas. Nous n’allons pas baisser nos bras, on continue à manifester jusqu’à ce que nous soyons  mis dans nos droits », martèle un jeune venu de Sikasso pour participer à la manifestation.

Un autre jeune qui répond au nom de Kalifa Dembélé renchérit « Nous sommes là pour exprimer notre colère face à l’injustice de nos autorités. Il est vraiment temps de mettre fin à ce pouvoir corrompu et incompétent. Tout le monde est témoin de ce qui s’est passé lors des législatives. Manassa est à la solde du régime. Nous avons tout compris et dénonçons ses abus. Elle doit aussi rendre le tablier », insiste-t-il.

Dans une déclaration, les organisateurs avaient lancé un ultimatum au président pour qu’il présente sa démission avant 18 H (Heure locale).

 

Mountaga DIAKITE

 L’Agora

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