Trois cadres supérieurs soupçonnées d’enrichissement, ont été cités dans le dernier rapport de l’Oclei. Le document fait état d’une accumulation impensable de biens économiques vraisemblablement mal acquis au cours d’un certain nombre d’années de service public. Ces travaux inédits de l’Oclei dont les résultats ont profondément choqué l’opinion publique nationale, n’ont certainement pas fini de surprendre les Maliens au regard du fait que plusieurs autres dossiers soient en cours d’examen avant leur publication officielle.
La vague d’indignations soulevée par le rapport, a également créé un vaste mouvement d’insomnie au sein de nombreux responsables de la Fonction Publique, lesquels, à présent, ne cherchent plus qu’à se mettre à l’abri de toute dénonciation de richesses d’origine douteuse. Pour ce faire, ils s’époumonent désormais à faire disparaître les traces compromettantes de leurs biens dont ils sont, eux-mêmes, bien conscients du mode d’acquisition. Selon nos sources, nombreux sont ceux parmi les hauts fonctionnaires qui, par peur d’être découverts par les instances d’investigations de l’Oclei, se sont livrés à une liquidation systématique de plusieurs de leurs biens immobiliers en vue de s’en débarrasser le plus vite possible.
Les principales catégories de fonctionnaires concernés par ces actes de dissimilation, sont les agents des Impôts, les agents des Douanes, les agents du Trésor et autres services financiers de l’Etat. Ceux-ci ne dorment plus que d’un œil et seraient parmi les fonctionnaires les plus riches du Mali. Depuis quelques semaines, nombreux parmi ceux d’entre eux qui pourraient difficilement échapper aux services de contrôle de l’Etat, ne cherchent plus qu’à s’éloigner ou se déposséder d’une bonne partie de leurs richesses dont eux seuls savent la provenance.
C’est, par conséquent, l’occasion pour les structures de contrôle et même les services de renseignements, d’engager des politiques de surveillance plus actives en vue de mieux barrer la route à tous ces crapuleux ennemis des finances publiques. L’Oclei doit persévérer !
Moulaye Diop