L’heure est grave. A un rythme infernal, le coronavirus se propage. Apparu en décembre dernier en Chine, il étend ses tentacules et devient une grande menace sanitaire non seulement pour les Chinois mais pour l’ensemble des pays de la planète. La preuve, si dans l’empire du milieu, ce virus méconnu sous les tropiques a fait selon les derniers bilans, 56 morts et contaminé plus de 2000 personnes, il a malheureusement encore trouvé les moyens de s’inviter dans d’autres pays.
Ainsi, avec les cas déjà enregistrés dans treize pays notamment les Etats-Unis, la France, le Japon, la Corée du sud, l’Australie, le Népal pour ne citer que ceux-là, le risque est alors grand que l’Afrique en général et le Bénin en particulier en viennent à s’inscrire sur la triste liste des pays touchés.
L’Afrique n’est pas épargnée par ce virus, car des cas suspects sont détectés dans certains pays comme le voisin ivoirien où un cas a été signalé. Il est certain que sans un renforcement des dispositifs sanitaires notamment dans les aéroports pour ce qui est des voyageurs en provenance de la Chine et des pays atteints par le coronavirus, ce ne serait malheureusement qu’une question de temps.
Car, nul n’est sans savoir que la Chine est non seulement le premier partenaire commercial de l’Afrique mais aussi en matière d’érection d’infrastructures sociocommunautaire avec pas mal d’ouvriers sur des chantiers qui en cette période de fête de fin d’année sont parfois appelés à prendre de petits congés pour rentrer au pays. Toujours est-il que d’après les informations du Point Afrique, il y a entre 300 000 et 400 000 migrants africains qui vivent aujourd’hui en Chine, notamment dans la métropole de Canton, dans le sud-est. C’est dire que le risque est vraiment grand.
Fermons les frontières au coronavirus
En conséquence, plusieurs pays africains sont en état d’alerte. Le Nigeria par exemple d’où beaucoup voyagent sur la Chine pour les affaires a mis en place des mesures de préventions dans les aéroports pour les vols en provenance de ce pays afin de diagnostiquer d’éventuels cas de coronavirus, nous rapporte le Point Afrique. Le Ghana, le Sénégal, le Kenya et l’Afrique du sud ne sont pas du reste.
Mais, pour ce qui nous intéresse, ces dispositions sont à prendre par les autorités sanitaires maliennes pour sécuriser les populations face à la menace du coronavirus. A tout point de vue, elles ne sont pas sans savoir qu’actuellement, ce virus fait trembler la planète et que la prévention et la communication doivent être de mise. De toute façon, le Mali ne peut rester en marge de cette mobilisation pour contrer le coronavirus. Seulement, la réussite d’une opération de ce genre passe par la sensibilisation et le déploiement de moyens adéquats pour prévenir le pire.
Pour l’instant, il est très difficile d’affirmer que c’est le cas. Et donc, avant que le coronavirus ne vienne à nous, levons-nous de bonne heure pour lui fermer hermétiquement nos frontières. De toute façon et pour la bonne cause, il urge.
Assi de DIAPE