Suite à la conférence de presse organisée la semaine dernière pour dénoncer, selon eux, les agissements on ne peut plus abusifs du Recteur Abdoulaye Diarra, les agents administratifs et techniques de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (Usjpb), reviennent sur un certains nombre de faits. Mettant en cause les valeurs morales et les compétences du Professeur Abdoulaye Diarra pour diriger le Rectorat, ils ont décidé de dénoncer avec la dernière rigueur les comportements de l’homme pour se défendre.
Le bureau syndical reproche au Recteur de craindre la confrontation et de voir ses dérives portées au grand jour. D’où sa volonté de s’attaquer à tous ceux qui ne sont pas du même bord que lui. Sinon, toujours selon nos interlocuteurs, pour vouloir et sans raisons valables vouloir muter 14 sur 35 membres de l’ensemble d’un bureau. Un fait que les agents administratifs et techniques n’ont pas pu digérer.
« Depuis 1998 à nos jours, le Bureau du syndicat des agents administratifs et techniques n’a jamais déposé un préavis de grève. Nous avons connu 5 recteurs avant lui dont Boubacar Siriki Sidibé, Doulaye Konaté, Mme Siby Ginette Bellegarde, Amadou Diallo et Salif Berthé. Avec ceux-ci, nous avons eu de fructueuses collaborations. En toute vérité, l’université n’a jamais eu un Recteur aussi mauvais et insupportable que le Professeur Abdoulaye Diarra. Il a des choses à cacher et c’est la raison pour laquelle, il veut se débarrasser de certaines personnes. Nous ne nous opposons pas à cela, parce qu’en tant que fonctionnaires cela est tout à fait normal. Nous avons tout simplement demandé de laisser les membres du bureau syndical, le temps qu’ils terminent leur mandat et qu’il mette fin à sa chasse aux sorcières »…des propos recueillis auprès des intéressés.
Aussi, ils dénoncent le fait que le Recteur et ses proches les traitent de voleurs pour justifier leur décision de mutation illégale. « Une de nos collègues a été promue par le Recteur. Lorsque cette promotion a été décrié, il nous a fait savoir qu’elle avait eu une maitrise en Droit et qu’elle méritait sa promotion au regard de son avancement de niveau. Alors que la première de nos collègues qui s’est inscrite à la Faculté pour avoir la maitrise est encore là. Cette dernière méritait sur tous les critères (ancienneté, diplôme, et expérience) une promotion. Mais elle n’a pas bénéficié de promotion. Par respect pour notre collègue, nous ne rentrerons pas dans tous les détails. Nous disons tout simplement que le Recteur tente de nous faire passer pour des voleurs pour justifier ses agissements, alors que lui même ne donne pas les bons exemples. Depuis sa nomination à ce poste, tous les contrats ont été rompus et donnés à ses proches. Le Rectorat est bourré par ses parents et ceux de ses acolytes », nous confient toujours les agents en colère, qui sont prêts à faire sortir les preuves de leurs accusations. Tout en invitant le Recteur a prouvé ce qu’il leur reproche pour motiver leurs mutations, ils se disent prêts et engagés à faire sortir les preuves de toutes ses dérives.
Pour des principes d’éthique et de déontologie, le journal a tenté de rentrer en contacts vendredi dernier avec le Recteur pour avoir sa version des faits. Il nous est parvenu, au moment où nous mettons sous presse cet article, que le Rectorat serait disposé à se prononcer sur la question cette semaine. Il ne fait aucun doute que ce nouveau rebondissement accéléra les choses et amènera le Recteur à aborder cette question de manière plus objective que passionnante.
Seydou Karamoko KONÉ
source : Flambeau