Affaibli par un mandat au bilan controversé, Ibrahim Boubacar Keita brigue un second mandat. Il pourrait ne pas le décrocher si le candidat de l’opposition parvient à convaincre la majorité des Maliens au premier tour de la présidentielle de dimanche.
En Afrique, un président sortant gagne souvent au premier tour. Au Mali, où huit millions et demi d’électeurs sont conviés aux urnes pour départager le chef de l’Etat en exercice, Ibrahim Boubakar Keita, dit IBK, et vingt-trois challengers, dont une femme, il faut un miracle pour que l’actuel locataire du palais de Koulouba, siège de la présidence, soit assuré d’y rester au soir du premier tour.
Elu en août 2013, dans la foulée de l’intervention militaire internationale conduite par la France pour chasser les groupes djihadistes qui occupaient le nord du pays, IBK avait gagné les faveurs des Maliens sur la promesse de ramener la paix, imposer la sécurité et restaurer la souveraineté de l’Etat sur l’ensemble du territoire malien. Cinq ans plus de tard, son bilan fortement controversé semble devoir le contraindre au moins à aller à un second tour, prévu le 12 août.
Le Soir