Le retrait de la candidature de Tiébilé Dramé à l’élection présidentielle prévue le 28 juillet 2013, est une des données essentielles du contexte politique actuel du Mali. Alors que les conditions d’organisation d’une élection légitime ne sont nullement réunies, des tractions occultes en cours pourraient compliquer une situation déjà inquiétante. Telle est l’analyse de la Fédération de France du Parena qui prend position : « nous devons nous assumer face au danger de voir s’éloigner toute perspective de sortie de crise pour notre pays: le vote utile pour Soumaïla Cissé dès le premier tour est notre choix. Nous connaissons au moins Soumaïla pour avoir mené publiquement des combats contre le putsch et pour avoir exigé ensemble le retour du pays à une vie constitutionnelle normale ».
C’est au forceps que le gouvernement malien, soumis au diktat de l’extérieur, est en train de bidouiller les voies et moyens pour tenir le scrutin à la date fétiche du 28 juillet 13, qui lui est imposée par la France et les pays de la CEDEAO.
Tout porte à croire que l’on continue de charger le Mali qui ploie depuis sous le poids des crises multiformes que nous traversons difficilement.
Hormis la situation à Kidal, la perspective de fraudes massives pour amener le candidat des forces religieuses et militaires à la magistrature suprême de notre pays, empêche les démocrates de garder leur sérénité. Le communiqué du FDR, qui reprend dans les moindres détails ce plan machiavélique ourdi dans les coulisses du MATCL avec la complicité de certains milieux hors du pays, doit être compris comme une alerte et un appel à contrer cette tentative de revanche des militaires et des islamistes que le peuple malien, a combattu et mis en échec suite au coup d’Etat et l’occupation des régions nord de notre pays.
C’est dire que l’élection du 28 juillet 2013, même si le candidat du Parena n’y prend plus part, doit constituer un round de résistance au complot en préparation, de la part des militants et responsables de ce parti. Ils ne doivent en aucun cas prendre le risque de laisser triompher, sous couvert “d’élection démocratique”, un candidat qui incarne, ni plus ni moins, les forces du mal pour la cohésion et la réconciliation nationales. Ne laissons pas notre pays gouverner par procuration entre les mains de celui qui sera au service de la France et de l’Algérie, dont les sbires sont déjà à l’œuvre dans son sillage.
Certes, en toute cohérence le parti ne peut s’engager dans une alliance électorale; toutefois ses militants et toute l’alliance Maliba qui soutient Tiébilé Dramé, doivent rester rassemblés et regroupés pour renforcer le camp du Mali indivisible.
Nous devons nous assumer face au danger de voir s’éloigner toute perspective de sortie de crise pour notre pays: le vote utile pour Soumaïla Cissé dès le premier tour est notre choix. Nous connaissons au moins Soumaïla pour avoir mené publiquement des combats contre le putsch et pour avoir exigé ensemble le retour du pays à une vie constitutionnelle normale. A ce jour, c’est le seul candidat au sein du FDR, qui a plus de chance de passer le premier tour, avec très peu de risque; il pourra créer ainsi les conditions d’une victoire au second tour grâce à l’accord au sein du FDR.
Le seul but d’un tel choix demeure la cohésion au sein de l’Alliance Maliba, donc du Parena, afin de barrer la route aux aventuriers et aux forces obscurantistes islamo-putschistes.
Cordialement,
Le Bureau de la Fédération de France du Parena
Source: Lerepublicainmali