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Tribune: L’armée malienne doit se blinder contre la rumeur

Dans un pays en guerre dont l’armée est en reconstruction, un banal achat de véhicules blindés suscite soupçons et interrogations. Une occasion pour l’armée de se rapprocher des citoyens en expliquant mieux son action.

Le Mali s’interroge…journalistes et hommes d’affaires, religieux et politiques, homme de la rue, depuis quelques semaines, chacun y va de son petit commentaire sur l’acquisition de véhicules blindés par l’armée malienne. Le fournisseur, Streit Security Vehicles, l’un des principaux fabricants mondiaux de véhicules blindés, est une entreprise privée basée aux Emirats arabes unis.

Revenons sur les faits. A la fin 2019, les Forces armées du Mali (FAMa) contractualisent l’achat de 100 véhicules blindés de type Typhoon, conçus pour résister aux explosions de mines (Mine Resistant Ambush Protected) et livrables avant le 31 mars 2020.Dès le début de l’année, l’entreprise privée émiratie, qui possède 12 usines et dispose d’une capacité de production de plus de 500 véhicules blindés par mois, démarre la livraison par groupage, sans incident.

C’est alors que dans un communiqué du Ministère de la Défense et des anciens combattants daté du 17février, le gouvernement malien indique avoir « reçu une livraison partiellement non conforme ». Le motif ? 18 blindés parmi ceux livrés en février sont montés sur un châssis de type 6X6, alors que la commande ne concernait que des châssis 4X4. Par souci de conformité au contrat, bien que les blindés concernés ne soient pas encore payés, l’état-major demande alors le changement des 18 Typhoons 6X6, pourtant plus résistants aux explosions que les4X4. Chose acceptée par Streit, qui procède au remplacement des engins non conformes et reprend les livraisons jusqu’à atteindre le nombre de 80 blindés, dont les derniers sont réceptionnés le 26 février par des hauts gradés de l’armée malienne à l’aéroport de Bamako-Sénou.

Fin de l’histoire ? Normalement oui. Sauf que le bad buzz continue, certains s’évertuant à vouloir en faire une affaire d’État. La qualité des équipements est-elle remise en cause ? Le nombre est-il non conforme ? La réponse à ces questions est non, comme l’atteste le certificat de confirmation de réception (n°000211/MDAC-SG) délivré par le ministère de la Défense en date du28 février, stipulant que « la quantité et la qualité du matériel sont conformes aux exigences de l’Acheteur et remplissent les conditions du contrat ». En aucun cas le blindage des véhicules livrés n’a été remis en cause.

Qui plus est, la formation des militaires maliens à l’usage de ces véhicules blindés est encours, opérée par des instructeurs de l’entreprise. Lire la suite sur aumali….

 

François d’Oranville

Source: l’indicateur du renouveau

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