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TRANSITION POLITIQUE AU MALI : le choix d’un président attendu

Les travaux de la concertation nationale pour la transition se sont achevés ce samedi 12 septembre 2020 au Centre Internationale de Conférence de Bamako. Au terme de ces assises, une Charte de la transition a été élaborée afin de poser les bases de la gouvernance. 

 

Ces journées de concertations nationales ont été une énorme occasion pour les Maliens d’échanger et d’apporter des solutions à certains problèmes du pays. Elles ont permis un rapprochement intermalien ; d’où des échanges directs basés sur la franchise. Mais elles avaient pour objectif principal de poser les bases des futures transitions militaro-politiques ; les organes de la transition. Il s’agissait entre autres de débattre du format de la transition, de la charte de la transition et de la feuille de route de la transition. Le point auquel tout le monde serait impatient de connaitre de nos jours, c’est le choix du président qui sera désigné. Civil ou pas civil, le président de la transition sera connu bientôt. Si on se réfère à la Charte de la transition qui a été rendue publique ce samedi, il sera désigné par le Comité National pour le Salut du Peuple. Comme révèle l’article trois (03) de ladite Charte de la transition, qui stipule que : « Le président de transition remplit les fonctions de président de la République et de Chef de l’État. Il veille au respect de la Constitution et de la Charte de la transition. Ses pouvoirs et prérogatives sont définis dans la présente Charte et la Constitution du 25 février 1992. Le président de la transition est choisi par le Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP). La Cour constitutionnelle statuera en cas de litige. Le mandat du président de la transition prend fin après l’investiture du président issu de l’élection présidentielle. Il est assisté par un vice-président qui le remplace en cas d’empêchement provisoire ou définitif du président. Celui-ci est désigné par les membres du CNSP. » Même si sur plusieurs points, d’autres personnes n’adhèrent pas ou n’approuvent pas les responsabilités immenses accordées aux membres CNSP de prendre des décisions importantes au compte du pays, il ne faut pas quand même oublier la portée de leur intervention le 18 août 2020. Mais des esprits éclairés de notre pays montrent à suffisance leur valeur, le chemin à prendre pour notre nation. On prend l’exemple sur l’ancien Premier ministre, Moussa MARA, dont les sages remarques et propositions doivent être scrutées de très près. Le président du parti YELEMA propose, choix de permettre à la Charte de la transition de suspendre la Constitution de 1992, choix de se référer à ce que dit la Constitution 1992. Sinon sans quoi cette Charte viole la constitution de tout bord. Pour le compte du président de la transition qui sera choisi, qu’il soit un civil de même que le Premier ministre. Si ces propositions venaient à être prises en compte, quelle sera la posture de ces militaires putschistes face à la situation du pays ? L’avenir nous le dira !

Moriba DIAWARA

LE COMBAT

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