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Tomi-Connexions : IBK renonce-t-il au combat contre Le Monde ?

Ceux qui s’attendent à un bras de fer corsé entre le président de la République du Mali, Ibrahim Boubacar Keïta et le journal Le Monde en auront fort probablement pour leur compte. Et pour cause, le combat pourrait tout simplement ne pas avoir lieu, faute d’adversaire du côté malien.

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L’opinion sera ultérieurement informée des évolutions du dossier. Telle est, en substance, la conclusion du communiqué par lequel la présidence de la République, par le truchement du gouvernement et de son porte-parole,  a informé les Maliens de son intention de laver la flétrissure infligée par les allégations du journal français Le Monde au chef de l’Etat.  Lesdites allégations, est-il besoin de le rappeler, sont d’une gravité inouïe parce qu’ils accusent le chef de l’Etat de connexions et de collusion d’intérêt avec des milieux mafieux de la Corse, niche redoutable et  indomptable de la criminalité française.

 

Les confrères étrangers ont poussé la «dénonciation calomnieuse» jusqu’à faire allusion à un possible financement de la campagne présidentielle d’IBK par Tomi Michel, copropriétaire par ailleurs de la Fortune’s Club de l’Hôtel de l’Amitié.

 

Sans  juger opportun  d’apporter solennellement un démenti à ces graves accusations, les hautes autorités maliennes en ont quand même exprimé leur indignation, en les estimant assez insultantes pour mériter une clarification par voie de judiciaire.

 

 

Ainsi, par le biais du même communiqué susmentionné, Koulouba et le gouvernement Tatam Ly ont pris à témoin l’opinion de leur détermination à tirer au clair les allégations qui, selon eux, portent atteinte pas seulement à l’intégrité du président de la République mais à l’honneur de millions de concitoyens au nom desquels il gouverne le Mali.

 

 

Pour ce faire, les hautes autorités ont annoncé, par la même occasion, avoir recouru aux services d’avocats nationaux et français pour examiner l’éventualité d’une mesure conservatoire à l’encontre du journal de référence mondiale. Il s’agit d’un avocat français dont on ignore l’identité et de son confrère malien Me Mamadou Konaté, une célébrité bien connue au barreau malien.

 

 

Le dossier n’ayant pas l’air de bouger au-delà du grand tapage au départ, les observateurs sont naturellement en droit de s’interroger sur les évolutions qu’elle connaît, ainsi que sur la disposition réelle des hautes autorités, après qu’elles aient promis sous tous les toits d’en tenir les Maliens informés.

 

 

Force est de constater que l’ardeur initiale au combat semble laisser la place à un sentiment de renoncement à la volonté nettement affichée d’en découdre avec Le Monde.

 

 

Koulouba a-t-il définitivement battu en retraite et abandonné le bras de fer annoncé ? Tout porte à le croire.  Cette baisse drastique d’enthousiasme au combat serait consécutive, selon certaines indiscrétions, à un début très peu prometteur que les conseils de la partie malienne n’auraient pas mis du temps à pressentir dès leur tout premier contact avec la teneur du dossier.

 

 

En clair, les deux parties ont bel et bien pris langue et engagé des échanges préliminaires à l’issue desquels la défense du président malien n’a plus jugé opportun de pousser le bouchon jusqu’à la mesure conservatoire, un  combat peut-être perdu d’avance. De même source, la partie malienne en a été dissuadée, pas forcément par des  preuves irréfutables des allégations de l’autre protagoniste, mais par d’autres éléments de nature beaucoup plus sulfureuse, en tout cas très gênants pour les pouvoirs. Toutes choses que corroborent du reste certaines passages vicieux de l’article incriminé, qui sonnaient comme des mises en garde sur la détention d’informations plus détaillés sur les retrouvailles entre Tomi Michel et IBK.

 

 

Quoi qu’il en soit, un renoncement au combat sera difficilement perçu dans l’opinion autrement qu’une confirmation des faits tels que décrits par les journalistes du journal Le Monde.

 

Or, en faisant le lien entre l’honneur du chef de l’Etat et celui du peuple malien dans son ensemble, les hautes autorités se mettent dans la gênante obligation de poursuivre jusqu’au bout, quitte à expliquer à l’opinion les raisons de son abandon.

A. Kéita

SOURCE: Le Témoin

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