Dans la nuit du samedi 28 au dimanche 29 avril, le marché Youboutawo ou “Nouveau Marché” a été entièrement ravagé par un incendie, pas de perte en vie humaine mais causant de nombreux dégâts matériels et de l’argent liquide aussi réduit en cendre. Une fatalité ? Pas totalement, les dégâts auraient pu être limités si le service de la protection civile de la localité avait pu intervenir. Ce qui n’a pas été le cas et pour cause, les soldats du feu manquent d’équipements pour faire face à de telles situations dans cette zone depuis longtemps livrée à la crise sécuritaire.
Du moins, c’est ce que l’on peut dire à la suite des informations recueillies après les faits. C’est à 2 h du matin, a-t-on appris, que l’incendie a commencé. Alertés à la minute, les services de la protection civile ne disposant pas de moyens adéquats pour faire face à de pareilles situations, ont alors sollicité l’appui de la Minusma. Et la Minusma par prudence en cette période d’insécurité n’a pas souhaité apporté appui au service de la protection civile de l’Etat souverain du Mali pour sauver des biens des citoyens maliens. Faudrait-il en vouloir à la Minusma ? L’incendie s’est produit à 2 h du matin et ses origines restent encore un mystère. Il faudrait par ailleurs féliciter la Minusma pour sa vigilance, car il n’est pas ici écarté la piste d’un piège de la part des terroristes pour faire sortir les forces onusiennes de leur camp pour mieux mater une fois dehors. Aussi, à 2 h du matin, il n’y avait pas de vies en humaine en danger car tous les occupants du marché devraient être au lit. S’il y a une partie à mettre en cause, c’est bien l’Etat du Mali à travers le ministère de la Sécurité et de la Protection civile qui, malgré des moyens financiers à sa disposition mis, peine à mettre dans les conditions les hommes qui relèvent de sa responsabilité.