Lors du conseil de ministres extraordinaire tenu dimanche dernier, le gouvernement a finalement reporté au mois d’avril 2018 les élections locales et régionales initialement prévues le 17 décembre. Cette décision suscite des réactions inquiétées au sein de la classe politique, notamment de la part de l’opposition. Chez nos confrères de Jeune Afrique, le président du Parti pour la renaissance nationale (Parena), Tiébilé Dramé, a déclaré que « ce report est la confirmation de l’amateurisme et de l’incompétence du pouvoir en place. Il est incapable de restaurer la paix et d’organiser des élections ».
Il redoute que le report de ces élections locales et régionales ne provoque un éventuel « glissement » du calendrier électoral au Mali, à quelques mois de la prochaine présidentielle annoncée pour juillet 2018. Pour le président du parti du Bélier blanc, « tout doit être mis en œuvre pour que la présidentielle ne soit pas reportée et pour qu’il y ait une alternance en 2018 ».
Des inquiétudes que tente d’apaiser le gouvernement. Ainsi, le ministre de l’Administration territoriale, Tiéman Hubert Coulibaly, rassure qu’il n’est « pas question de reporter l’élection présidentielle ».
Pour le gouvernement, cette décision répond à un souci de « permettre à tous les acteurs concernés de disposer du temps de discussion nécessaire afin d’apporter des réponses aux préoccupations exprimées ». « Cette perspective permettra d’ouvrir un espace de dialogue devant aboutir à un consensus afin d’organiser des élections inclusives dans un climat apaisé », conclut le communiqué
Nabila
source: L’indicateur du Rénouveau