La pression terroriste s’accentue sur la Côte d’Ivoire. Alassane Ouattara, qui entend préserver son pays d’une mise sous coupe des djihadistes, ne cesse de multiplier les initiatives pour combattre ce fléau.
Alassane Ouattara casse sa tirelire pour barricader la Côte d’Ivoire contre les terroristes
Mars 2016, la Côte d’Ivoire connaît sa première attaque terroriste à Grand-Bassam, patrimoine mondial de l’UNESCO (sud). Les forces armées ivoiriennes, avec en première ligne les forces spéciales, avaient réussi à mettre hors d’état de nuire les assaillants. Les ratissages avaient mené jusqu’au Mali, où le cerveau de l’attaque avait été appréhendé.
Alors que les Ivoiriens pensaient désormais être à l’abri, que ces terroristes récidivent, en juin 2020, à Kafolo, dans le Nord ivoirien. En dépit de l’opération conjointe menée par les forces armées ivoirienne et burkinabè, ces groupes armés terroristes ont perpétré un double attaque à Kafolo et à Téhini, à la frontière ivoiro-burkinabè.
À la suite du défunt Premier ministre, Hamed Bakayoko, par ailleurs ministre de la Défense, son successeur, Téné Birahima Ouattara a décidé de mener une bataille frontale contre ces terroristes. Dimanche 9 mai, le frère cadet du président ivoirien s’est envolé pour le Burkina Faso, puis le Mali, pour y rencontrer les autorités politiques et sécuritaires des ces pays frontaliers afin de travailler à une mutualisation des forces pour faire un front commun contre ce fléau qui gagne de plus en plus de terrain dans la sous-région ouest-africaine.
À l’occasion de la cérémonie commémorative du 60e anniversaire du Département Afrique du FMI, le président Ouattara a participé, en vidéoconférence, lundi 10 mai, à une conversation avec Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI. À cette occasion, le chef d’État ivoirien a dévoilé son plan secret pour combattre le terrorisme dans son pays. Il s’agit pour son gouvernement de consacrer, cette année, 1% du PIB « pour s’assurer que ces terroristes ne puissent pas entrer en Côte d’Ivoire ».
À noter qu’avec l’appui de la France, la Côte d’Ivoire a construit l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT) à Jacqueville à proximité d’Abidjan, ainsi que la création d’un campus universitaire militaire antiterroriste en vue de donner les rudiments aux forces armées de combattre efficacement ce fléau.