La veille des élections générales, le Vice-président des FARE (Forces alternatives pour le renouveau et l’émergence), Souleymane Koné, claque la porte. L’ancien ambassadeur du Mali en Mauritanie démissionne de toutes les instances et structures du parti. Dans sa lettre, datée du 22 avril, il pointe du doigt le Président, l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, qu’il accuse « d’ignorer et de marginaliser » les cadres et responsables. Du côté des FARE, on considère cette démission comme un non événement.
« Il m’a été impossible de continuer à travailler dans le contexte ainsi décrit avec le premier responsable des FARE, qui mène à la dérive au gré de ses humeurs et surtout qui obstrue le développement de toute autre initiative de construction d’un parti ne venant pas de lui ou de son cercle d’obligés », écrit Souleymane Koné dans sa lettre de démission. Le désormais ex 1er Vice président se lance dans une virulente diatribe contre l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé, qu’il accuse « d’écarter et de vilipender » les cadres du parti (lors des dernières élections), d’adopter « une démarche solitaire » et d’être « responsable » des échecs. Si pour les uns la démission de la deuxième personnalité du parti peut donner l’indication d’un climat délétère, favorisant d’autres démissions en cascade, pour les FARE, elle est un « non événement.» On se dit serein et en activité pour la conquête de Koulouba. « Cela fait deux ans que M Souleymane Koné n’est plus aux FARE. S’il décide maintenant d’envoyer une lettre de démission, c’est peut-être pour en informer d’autres. Il fait partie de ceux qui devaient organiser le congrès du parti et ne peut donc rejeter la responsabilité sur personne. Il cherche juste des boucs émissaires.
Nous sommes tranquilles, en bataille pour la conquête de Koulouba », déclare Sadio Tangara, Secrétaire à l’organisation des FARE. Souleymane Koné entend poursuivre son « combat pour la démocratie et pour le Mali ». « Je le continuerai avec ceux d’entre les Maliens qui y croient, au sein du parti ou en dehors ». On soupçonne l’ex Vice-président de vouloir poser ses valises à l’URD. « Il peut aller là où il veut. Aux FARE, il n’a pas été une valeur ajoutée. Il s’était déclaré membre du FSD (Front pour la sauvegarde et la démocratie). À notre connaissance, les FARE n’en sont pas membres. Et il était très proche de feu Soumaïla Cissé », affirme Sadio Tangara.
Boubacar DIALLO
Source: journaldumali