La coalition terroriste dirigée par Iyad Ag Ghali a revendiqué l’attaque du 5 juillet dans la région de Tahoua au Niger. Cette attaque avait causé la mort de cinq soldats de la Compagnie militaire de Midal près de la frontière du Mali, à 500 km de la capitale. Cette revendication a été diffusée dimanche 9 juillet 2017 par les canaux habituels du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans.
Dans son communiqué, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans dit vouloir « punir le Niger suite aux exactions répétées de son armée au Mali et surtout pour son engagement aux côtés de la coalition dirigée par la France » dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Le groupe ne donne pas de bilan humain, mais sous-entend n’avoir perdu personne dans ses rangs. Une information difficilement vérifiable pour l’instant. Côté bilan matériel, les hommes d’Iyad Ag Ghali disent avoir récupéré quatre véhicules, équipés de missiles anti-aériens, de missiles sol-sol et d’armes légères. Ils assurent aussi avoir saisi un important stock de munitions. Des images circulent à ce sujet. Elles sont sensées être celles de l’arsenal saisi, mais sans aucun moyen de vérifier s’il s’agit de propagande ou non.
Quoiqu’il en soit, cet épisode qui intervient quelques jours après la diffusion d’une vidéo montrant qu’il détient six des sept otages enlevés au Sahel, Iyad Ag Ghali affirme sa volonté d’expansion hors des frontières maliennes. C’est la première fois en effet que son organisation revendique une attaque au Niger.
Comment faire face à cette nouvelle donne ? Certains observateurs estiment qu’en plus des plans sécuritaires et du renforcement des capacités opérationnelles des armées malienne et nigérienne, il faut de l’intelligence politique, de la bonne gouvernance et de la bonne diplomatie pour gagner la lutte contre les jihadistes. C’est l’avis de Boubacar Boucoum, spécialiste des questions sécuritaires, interrogé par Studio Tamani