Le Tchad se trouve sous choque après la mort d’un jeune homme suite à une « course-poursuite » avec des douaniers. Le jeune transportait de l’engrais chimique lorsqu’il a été suivi par les douaniers. L’incident eut lieu le dimanche 25 février 2018 pendant le petit soir.
Les douaniers de la localité de Gounou Gaya plus précisément à Kélo ont été à la source de la mort d’un jeune Tchadien le dimanche soir. Il transportait des sacs d’engrais chimiques en compagnie d’un camarade lorsqu’ils ont été poursuivis par les douaniers de ladite localité. Dans leur course folle, l’un des jeunes hommes sachant qu’il ne pouvait plus leur échapper a préféré sauver sa peau en se jetant de sa moto. Il fut alors transporté à l’hôpital où il mourut.
Cette nouvelle ne prit pas de temps avant de s’étendre sur toute la ville. À cet effet, des manifestations se multiplièrent dès le dimanche soir. Lundi, la situation s’était calmée, mais toujours est que les Tchadiens demandent que justice soit faite. Dans cette manifestation de colère, les parents du défunt ainsi que toute la population de Kélo se sont attaqués à des douanes qui ont été incinérées, des douaniers furent blessés.
Ces genres d’incidents sont monnaie courante dans la plupart des pays africains. Bien vrai que n’ayant pas le droit de poursuivre les usagers dans la circulation, les forces de sécurité routière voulant coûte que coûte soutirer de l’argent aux usagers en infraction, poursuivent à vive allure les citoyens refusant d’obtempérer. La plupart de ces cas engendrent des accidents graves de la circulation au cours desquels non seulement la personne poursuivie laisse sa vie, mais aussi d’autres paisibles usagers deviennent des victimes. Par ailleurs, il convient d’accentuer l’enseignement de la déontologie militaire et aussi des punitions à prendre.
Il faut également reconnaitre que les usagers ont leur part de responsabilité dans cette situation. Les citoyens doivent arriver à la compréhension qu’ils sont dans l’obligation de s’arrêter une fois qu’ils sont sifflés par les forces de sécurité routière. Cela est important si nous voulons limiter ces genres de drames qui coûtent chers à beaucoup de citoyens.
Par ailleurs, tous les services de sécurité routière et tous les services de contrôle doivent avoir en principe les contacts de tous les autres points de stationnement de ses autres camarades. Alors, si vous sifflez un rétracteur aux codes de la route ou un individu soupçonné refusant d’obtempérer, communiquez simplement sa plaque au lieu de le poursuivre.
Fousseni TOGOLA
Source: Le Pays-Mali