Le 47è Forum économique mondial des dirigeants, des leaders et des élites économiques de la planète a eu lieu du 17 au 20 janvier 2016 à Davos (Suisse).
Cette réunion de Davos sur le thème «un leadership réceptif et responsable» s’est penchée sur le leadership et les politiques économiques dans le monde. Selon le magazine américain « Forbe » et le Crédit suisse, 8 hommes sont les plus riches au monde. Il s’agit de l’Américain, Bill Gates (75 milliards de dollars, soit 37500 milliards de Fcfa), de l’Espagnol, Amancio Ortega (67 milliards de dollars, soit 33500 milliards de Fcfa), de l’Américain, Warren Buffet (61 milliards de dollars, soit 30500 milliards de Fcfa), du Mexicain, Carlos Slim (50 milliards de dollars, soit 25.000 milliards de Ffa), du patron de « Facebook », l’Américain, Mark Zuckerberg (45 milliards de dollars, soit 22.500 milliards de Fcfa), de ses compatriotes, Jeff Bezos, patron de Amazon (45 milliards de dollars soit 22.500 milliards de Fcfa), de Larry Ellison (44 milliards de dollars, soit 22.000 milliards) et de Michael Bloomberg (40 milliards de dollars, soit 20.000 milliards de Fcfa). Ces hommes les plus riches de la planète constituent 1% de la population mondiale.
A l’occasion du Forum économique de Davos, chacun des 19 Etats membres de l’ONG internationale «Oxfam» a procédé au lancement officiel de son rapport mondial. Dans le cadre de sa campagne à égalité lancée le 6 novembre 2014 au Centre international de conférence de Bamako (CICB) et à l’occasion de la rencontre économique de haut niveau de Davos, «Oxfam Mali» a produit son rapport 2016 intitulé «une économie au service des 99%». Cela pour dire que 99% de la population mondiale est pauvre.
Ce rapport 2016 de «Oxfam Mali» est un document de 56 pages qui évoque les causes, la manifestation, les 6 idées reçues et les responsabilités dans l’aggravation des inégalités dans le monde. Le document recense aussi les recommandations et les solutions formulées par «Oxfam Mali» sur les inégalités économiques, sociales et de genre dans le monde. Publié le lundi 16 janvier 2016, le rapport mondial 2016 de « Oxfam » a été présenté le jeudi 19 janvier 2016 aux journalistes de la presse nationale au cours d’une conférence de presse pour attirer l’attention des dirigeants nationaux, mondiaux et la communauté internationale sur les problématiques et l’aggravation des inégalités.
La conférence qui s’est déroulée au siège de «Oxfam Mali» à Hamdallaye ACI 2000, était animée principalement par le directeur pays de l’ONG, Mohamed Lamine Coulibaly. La croissance, a relevé le directeur pays de «Oxfam», profite aux plus riches au détriment du reste de la société, notamment les plus pauvres. Selon lui, le modèle économique dans lequel nous évoluons et les principes qui y sont associés nous ont menés à cette situation injuste, extrême et non durable. «Notre objectif n’est pas de lutter contre les hommes les plus riches du monde. Nous ne sommes pas contre leur fortune. Loin de là. Mais nous pensons que personne ne nait pauvre. C’est le système de mauvaise gouvernance mondial qui rend l’individu pauvre. Notre système économique doit donc cesser de profiter abusivement à une élite pour se mettre au service du plus grand nombre», pense M. Coulibaly.
Pour lui, une économie centrée sur l’humain exige des États responsables et visionnaires, des entreprises qui travaillent dans l’intérêt des travailleurs et des producteurs, d’un environnement respecté, de la promotion des droits des femmes et d’une fiscalité robuste et équitable.
Mohamed Lamine Coulibaly pense qu’il est temps de renverser la tendance en construisant une économie plus humaine qui profite à tous et non à quelques privilégiés. Précisant que l’égalité consiste à une redistribution juste des richesses à l’ensemble de la population, le conférencier a invité tous les dirigeants mondiaux à lutter contre l’injustice et les frustrations inégalitaires. Pour cela, il faut donc promouvoir les droits humains. Le directeur pays de «Oxfam», Mohamed Coulibaly a ensuite indiqué que la campagne à égalité fait la promotion de la justice fiscale. Elle pousse les dirigeants mondiaux à chercher les moyens pour satisfaire les besoins des populations.
Il a enfin rappelé que lors de son dernier discours à l’Assemblée générale des Nations unies en septembre 2016, le président américain, Barack Obama avait déclaré : «Il ne peut y avoir de stabilité dans un monde où 1% de l’humanité détient autant de richesses que le reste de la population mondiale». Son homologue chinois, Xi Jinping a, lui, fait référence au rapport de «Oxfam». Rappelons que l’ONG «Oxfam» est une confédération internationale de 20 organisations. Dans le cadre d’un mouvement mondial pour le changement, ces organisations travaillent en réseau dans plus de 90 pays à la construction d’un avenir libéré de l’injustice qu’est la pauvreté.
S. Y WAGUé