Le conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence à la demande de Paris et de Londres pour faire le point sur la situation humanitaire à Alep-Est, où 250 000 personnes, dont 100 000 enfants, vivent coupées du monde, sans vivres et sans hôpitaux en état de fonctionnement.
Le chef des opérations humanitaires Stephen O’Brien a averti les diplomates que faute d’action rapide et unanime du conseil, Alep-Est ne serait bientôt plus qu’un cimetière géant.
Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Lancé depuis Londres où il se trouvait, l’appel de Stephen O’Brien, le chef des opérations humanitaires de l’ONU, sonne comme une ultime supplique : « Nous appelons, nous supplions même, les parties au conflit et ceux qui ont de l’influence, de faire tout leur possible pour protéger les civils et pour permettre l’accès à la partie assiégée d’Alep-Est avant qu’elle ne devienne un gigantesque cimetière ».
25 000 civils ont fui depuis samedi dernier les quartiers rebelles soumis à un siège qui dure depuis cinq mois. Les blessés sont parfois transportés sur des charrettes à légumes pour pallier le manque d’ambulance. Le décompte des morts est difficile, plusieurs dizaines peut être plus; certains touchés alors qu’ils fuyaient leur valise à la main. Mais les diplomates, à l’image de Francois Delattre, le représentant français, n’ont pu que souligner leur impuissance : « Aujourd’hui nous constatons que ce conseil n’a une nouvelle fois pas été en mesure de trouver un accord pour sauver la population d’Alep-Est. Toutes les initiatives de ce conseil se sont heurtées à la même fin de non recevoir de la Russie. »
Vitaly Churkin, le représentant de Moscou, s’est une nouvelle fois emporté contre une réunion qu’il a qualifiée de « propagande » promettant de s’opposer à tout nouveau projet de résolution sur la Syrie.
Source: RFI