Suite à la suspension de son sit-in qui était prévu pour le 1er mars, devant la Primature, les responsables du Syndicat autonome de la Police (SAP), ont animé, le lundi 4 mars, une conférence de presse pour informer sur les raisons.
Cette conférence de presse qui s’est déroulée au Carrefour des jeunes était animée par le président du Comité directeur du SAP, le sergent-chef Bougouna Baba DEMBELE ; l’adjudant Souleymane SANOGO, vice-président du SAP ; le sergent-chef Mohamed B. SISSOKO de la BAC…
Cet échange avec la presse avait pour objectif d’informer et prendre l’opinion nationale à témoin sur les raisons qui ont prévalu à la suspension de son sit-in, suite à la rencontre avec la hiérarchie policière.
A travers ce sit-in, le Syndicat autonome de la Police voulait exprimer son mécontentement face à la lenteur dans l’exécution de ses points de revendication. Les revendications du SAP concernent l’application de l’accord du 21 novembre 2018 ; la dotation en armes individuelles des éléments du Groupement mobile de sécurité publique ; l’application du projet de 20 000 logements sociaux du décret du 24 octobre 2017; la réintégration des Policiers révoqués de 2012 à nos jours au nom de la réconciliation ; la valorisation des diplômes universitaires au niveau de la Police ; l’harmonisation des primes des brigades spécialisées ; la création d’un arrêté pour le poste de Police de Zégoua; l’amélioration des conditions de vie et de travail des éléments du CMS affectés à Gao, Tombouctou et Ménaka, ; l’équipement des Policiers en matériels de travail …
Le président du SAP, le sergent-chef Bougouna Baba DEMBELE, a affirmé que le mercredi dernier, ils ont eu des échanges avec la Direction nationale de la Police. Selon lui, lors de cette rencontre avec la hiérarchie, des engagements ont été pris pour honorer certaines doléances. Par exemple, a-t-il informé que le DG de la Police a doté les éléments du GMS en armes à hauteur de 82%.
Par rapport au projet des 20 000 logements, le sergent-chef DEMBELE a souligné que le Gouvernement a compris que les Policiers ont besoin de logements sociaux tout comme les militaires. Selon lui, une Commission d’enquête a été mise en place pour voir s’il y a des titres fonciers sur les parcelles concernées avant de procéder à la pose de la première pierre.
Concernant la réintégration des Policiers révoqués, il a argumenté que le fait que d’autres déserteurs soient réintégrés dans l’Armée au nom de la réintégration nationale devrait profiter également aux agents de la Police au nom de cette même réconciliation nationale. Le président du SAP a indiqué que les discussions sont en cours sur ce point.
L’adjudant Souleymane SANOGO, vice-président du SAP, non moins présidant de la Commission d’organisation du sit-in du 1er mars, a renchéri en indiquant que le sit-in a été suspendu suite à des assurances données par la hiérarchie.
Parlant du point de la valorisation des diplômes, l’adjudant SANOGO a fait savoir que suite à une décision de justice, un premier groupe de Policiers concernés par ce même problème a eu gain de cause. Pour lui, c’est la mauvaise volonté des autorités qui explique le blocage pour les autres Policiers qui sont dans cette situation.
En attendant, le SAP a décidé de donner un temps aux autorités afin qu’elles honorent leurs engagements. Les syndicalistes se disent prêts à se faire entendre si toutefois les engagements n’étaient pas respectés.
PAR MODIBO KONE
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