Suite à la suspension de la convention de recrutement des travailleurs maliens pour l’Arabie Saoudite entre l’ANPE et la société saoudienne Saudia Manpower Solution Company (Somasco), bureau de recrutement saoudien, le Directeur de l’ANPE a animé une conférence de presse pour apporter des précisions sur la décision. C’était le jeudi 31 mars à la Maison de la Presse de Bamako sous la présidence d’Abdoulaye B. Traoré, Directeur adjoint de l’agence.
La société saoudienne Saudia Manpower Solution Company (Somasco), avait approché l’ANPE pour le recrutement de dix mille travailleurs maliens qui partiront travailler en Arabie Saoudite dans des secteurs divers comme la santé, le transport, le service ménager.
L’initiative a été saisie comme une opportunité par l’ANPE qui, non seulement va permettre de lutter contre le chômage, mais aussi et surtout contribuer à réduire l’émigration clandestine. Toutefois, indique le DGA de l’ANPE, Abdoulaye B. Traoré, un encadrement adéquat et juridique s’impose. C’est pourquoi, des séances de travail ont été organisées pour mieux structurer la convention.
C’est donc pour voir clair dans les propositions de la société saoudienne et les réserves formulées par le consulat du Mali en Arabie Saoudite concernant le cas des aide-ménagères que le ministre de l’emploi, en accord avec les départements concernés (Ministère du travail et celui des Maliens de l’extérieur), a décidé de suspendre l’exécution de la convention.
Selon les propos de Monsieur Abdoulaye B. Traoré, contrairement à ce que beaucoup pensent, la convention de recrutement des travailleurs maliens en Arabie Saoudite n’a pas été annulée, elle a pour le moment été suspendue en attendant de régler et de revoir certains détails.
Côté ANPE, on informe qu’un dispositif de suivi serait mis en place et qui aura comme mission de veiller sur les conditions des travailleurs en Arabie Saoudite, en étroite collaboration avec une commission qui serait constituée dans le pays d’accueil à travers le Haut conseil des maliens de l’extérieur pour un suivi sur place.
Drissa Togola
Source : Le Challenger