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Promotion du genre : LE PLAIDOYER DES FEMMES UNIVERSITAIRES ET ENSEIGNANTES

 

cadre concertation femme partis politique ccfppLa politique de gouvernement devrait insister sur la qualité de l’enseignement et la rémunération des enseignants afin d’assurer des retombées positives dans tous les domaines de la société

Le Réseau des femmes universitaires et enseignantes du Mali (REFUEMA) a organisé jeudi une conférence-débat dans l’amphithéâtre I de la Faculté de droit public,  sous la présidence Mme Anna Traoré, sa présidente. C’était en présence du recteur de l’université des sciences sociales et de gestion, le Pr Samba Diallo, du vice doyen de la faculté de droit public, Yacouba Koné, des membres du réseau, de nombreux enseignants et étudiants.

Cette session d’information était destinée à faire un bilan de la situation des femmes dans le cadre de la célébration de la Journée  internationale de la femme.

Pour rappel, c’est sous l’impulsion des Nations Unies que cette journée a été dédiée à la femme depuis 1975. Mais ce n’est qu’en décembre 1977, que l’Assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution proclamant qu’une journée des Nations Unies pour les droits de la femme et la paix internationale devait être célébrée par les États membres, un jour quelconque de l’année, selon leurs traditions historiques et nationales.

La Journée internationale de la femme est l’aboutissement des luttes de longue haleine menées par d’autres femmes au début du XXème siècle en Amérique du Nord et en Europe pour de meilleures conditions de travail et le droit de vote, a rappelé Mme Anna Traoré. Selon les responsables du réseau, cette Journée internationale de la femme doit ainsi être le point de départ de toutes les luttes visant l’épanouissement de la femme.

Pour la célébration de l’édition de 2016, l’ONU a invité tous les États à réfléchir au thème : « Planète 50-50 d’ici 2030 : Franchissons le pas pour l’égalité entre des sexes ». C’est-à-dire faire en sorte que d’ici 2030, l’égalité entre les sexes soit une réalité dans tous les domaines avec comme conséquence l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard de la femme, a expliqué Mme Anna Traoré. Dans cette perspective et en vue d’atteindre les objectifs du développement durable, le gouvernement, par l’entremise du ministère de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille, a choisi comme thème : « Egalite, genre et autonomisation de la Femme ». Ce thème fait la promotion du rôle et de la place de la femme dans la mise en œuvre des objectifs de développement durable, a souligné Mme Anna Traoré.

Le réseau a ainsi salué les actions initiées par le gouvernement en matière de promotion des femmes. Il a cité, entre autres,  l’adoption d’une politique nationale genre depuis le 24 novembre 2010 traduisant l’engagement des plus hautes autorités pour la réalisation de l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes ; l’opérationnalisation du Fonds d’appui à l’autonomisation de la femme ; le renforcement du leadership féminin et l’insertion des enfants vulnérables ; l’adoption d’une loi sur le quota de 30% dans les instances électives et nominatives ; le renforcement de l’arsenal juridique dans le cadre de la lutte contre la violence basée sur le genre et l’élaboration d’un plan d’action national 2015-2017 relatif à la résolution 1325 sur femmes, paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.

C’est par la formation et la recherche scientifique que le réseau de femmes universitaires entend contribuer au débat sur la promotion du genre. Selon l’organisation féminine, la politique de gouvernement devrait se porter sur la qualité de l’enseignement et la rémunération des enseignants, afin d’assurer des retombées positives dans tous les domaines de la société. Le combat pour l’éducation pour tous demeure cependant le chantier du réseau qui estime que l’éducation est la voie la plus sûre pour l’atteinte des objectifs 50-50 d’ci 2030. Avec l’évolution de notre société, la femme est appelée à occuper de plus en plus de postes de responsables.

Le thème de la Journée internationale de la femme répond donc au souci de bien définir le rôle que la femme jouera dans une société malienne en rapide évolution. Traditionnellement, la  femme s’occupait de la gestion des maigres ressources de la famille  (manger, boire, vêtir, soigner, etc.), de la garde et de l’éducation des enfants, des travaux champêtres dans certaines localités, de la prise en charge des personnes âgées, a rappelé la présidente du REFUEMA. Demain, grâce à l’éducation et à l’évolution, une révolution pourrait être au rendez-vous.

Babba B. COULIBALY

Source : L’Essor

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