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La saison froide et la ruée vers le charbon et le bois de chauffe

Le prix du bois et du charbon de bois grimpe ces derniers temps en raison de leur convoitise en cette saison froide. Des consommateurs tirent la sonnette d’alarme, alors que des environnementalistes rappellent les conséquences écologiques de ces combustibles sur l’environnement.

Au marché de Médina Coura, ce mardi matin, Aminata Diarra vient d’acheter du charbon de bois. Elle déplore la cherté de ce combustible à un moment où il est pourtant prisé dans les ménages. « Le bois de chauffe est de mauvaise qualité ; dès que tu allumes le feu, il s’éteint très vite. On se débrouille en utilisant de petits morceaux de charbon pour chauffer l’eau », se lamente-elle. « On dépense 500 francs pour le bois pour la cuisine et 200 francs pour chauffer l’eau », ajoute Mme Diarra. « Sinon, le sac de charbon coûte 7 000 francs », rappelle la ménagère.

L’insécurité pointée du doigt

Les vendeurs de charbon et du bois de chauffe expliquent cette hausse du prix par les difficultés d’approvisionnement. Il s’agit notamment de l’insécurité qui touche certaines régions du pays. « Le charbon est très cher maintenant. Le sac coûte entre 7 500 et 8 000 francs CFA », à en croire un vendeur. «  On l’achète cher, c’est pourquoi on le revend cher », soutient un autre. Une troisième personne ;indique que « les grossistes nous le vendent à 5 000 francs, et nous le revendons à 6 500 francs ».

Un danger pour l’environnement

La forte utilisation du bois et du charbon inquiète pourtant des environnementalistes. Selon ces derniers, le Mali perd chaque année, environ, 400 000 hectares de forêt. Abdrahamane Sanogo, consultant en environnement estime que la seule alternative viable à long terme reste le charbon écologique et le bio digesteur. « La seule alternative qui reste c’est de passer au biogaz. Le biogaz pourra facilement remplacer le gaz butane ou le bois de chauffe », recommande le consultant. « Le digestat qui va sortir du bio-digesteur pourrait être utilisé comme compost dans l’agriculture pour fertiliser les champs, les jardins maraîchers », explique l’expert.

Il est important de noter que plusieurs initiatives ont déjà été mises en place dans diverses localités du pays. Il s’agit par exemple de remplacer l’utilisation du bois et du charbon par des alternatives plus durables et écologiques.

Source : Studio Tamani
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