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Sur les diverses réactions liées à l’attentat du Radisson : Attention à la polémique qui enfle.

Voilà quelques semaines que des propos censés sortir de la bouche du président du HCI, le très respecté Cheikh Mahmoud Dicko, font les choux gras de la presse et même de certaines personnalités normalement obligées au devoir de reserve en certaines circonstances surtout, lorsqu’il est question de sécurité et de stabilité à l’intérieur du pays.

soldat malien secour evacuation otage assaut attaque hotel radissonLe Cheikh Dicko, personnalité incontournable dont chacune de ses sorties est suivie, décortiquée et commentée à la fois par les médias et bien entendu les ‘’laicicistes’’, dans la fournaise de l’attentat du Radisson Blu, aurait tenu des propos assimilable à une apologie du terrorisme. Mais comment, un haut dignitaire de  la religion de Mohamed Moustapha ici au Mali, de surcroît haut représentant de cette religion de tolérance et d’amour du prochain et qui, condamne le crime de sang, peut-il se permettre de tenir des propos ni plus ni moins ‘’blasphématoire’’ au regard des fondamentaux de cette même religion ?

Mes propos ont été mal interprétés, se serait insurgé le Cheikh.

Si cela était avéré, alors quel comportement adopté dès lors que cette personnalité que chacun de nous, jusqu’à cette terrifiante situation, adulait et respectait, revient pour nous dire, que ces propos ont été mal interprétés. Le Cheikh Mahmoud Dicko n’a t –il pas droit à une présomption d’innocence ou est-ce à dire, que dans son dos, sans qu’il ne le sache, il était déjà classifié jihadiste ? Si  c’était le cas, il serait le premier à s’en étonner. Mais, il faut le dire, nous sommes dans un pays où, on accable les gens de tous les pêchés d’Israël sans que ces gens ne soupçonnent absolument rien de tout ce qui se dit dans leur dos. Cette attitude est réelle même dans nos propres familles. Mais dès l’annonce de l’info selon laquelle, l’Imam se serait rendu coupable d’apologie, sans qu’on ne tienne compte de ces précisions, le voilà accablé de descentes de coups à bras raccourcis. Or de ce que nous savons de réaction venant de sa part, il a dit ceci «Ils ne sont pas musulmans ceux qui tuent des innocents au nom de la religion musulmane. Ils ne fréquentent pas la mosquée et ne partagent pas les valeurs religieuses musulmanes. Vous ne trouverez parmi eux aucun imam, aucun leader religieux, ni prêcheur. La plupart sont des anciens rappeurs, des délinquants, qui ont été interpellés dans des affaires de trafics de drogue… Ils se révoltent et prennent des armes contre leur société » Voudrait –on finalement lui régler des comptes personnels, quels comptes ? Le Cheikh  paierait – il  ainsi le prix de ces sorties sur les dérives sociales. Il critique c’est vrai tout ce que la religion selon lui, n’accepte pas ou condamne. Et est-ce que le fait aussi, des critiques qui fusent par rapport à sa
sortie sur l’attentat elle aussi, quoiqu’acerbes très acerbes même de la presse ou  de certains leaders d’opinions justifieraient-elles la fatwa qu’auraient lancé certains de ses proches ? Cette fatwa, nous
dit –on, serait le fait de partisans du guide, de mauvais partisans dès lors qu’ils jetteraient de l’huile sur le feu en menaçant de mort des personnes habituellement promptes à traquer et  diffuser l’information après avoir bien entendue vérifié sa véracité. Il n’y a pas d’intouchables dans ce pays et il ne saurait y avoir. Tout le monde, y compris le président de la République, passe dans la casserole tous les jours, pour un oui pour un non. Le Cheikh Mahmoud Dicko, tout puissant président du HCI, passerait peu, très peu aux côtés du président de la République, lequel, n’a jamais été épargné par la presse malienne, cela depuis des lustres. IBK depuis 92, est perçue comme le meilleur et régulier ingrédient de la sauce de la presse, de toute la presse malienne.  La réponse par la Fatwa à la supposée dénonciation de l’apologie, est disproportionnée et inquiète dans un pays connu comme celui de la laïcité. Nous ne sommes pas dans un pays islamique et la seule évocation de la fatwa, se perçoit normalement comme une injure à la morale républicaine, un crime contre les droits de l’homme. Dans le cas d’espèce, la menace vaudrait directement le passage à l’acte. Ne dit- on pas que l’intention vaut l’action ? Sachons donc raison gardée en maintenant la balle à terre ne serait-ce que pour le maintien du semblant d’accalmie dont notre
pays bénéficie de temps à autre. S’il vous plaît !

Sory de Motti

source : La Nouvelle Patrie

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