Les révélations du Premier ministre sur les sanctions par « procuration » contre le Mali
A Ségou à l’occasion du lancement de la 18ème édition du festival sur le Niger, le premier ministre Choguel Kokalla Maïga a indiqué qu’il y a des mains invisibles derrières les sanctions injustes de la CEDEAO contre le Mali. Il a dénoncé les sanctions prises par « procuration » par les chefs d’État de la CEDEAO contre le Mali. Aussi, a-t-il indiqué que les autorités maliennes ne sont pas prêtes à céder aux sanctions. « A ceux qui pensent que c’est par des menaces, des sanctions qui vont nous amener à nous résigner, restés et regarder les terroristes continuer à assassiner les Maliens, nous ne plierons pas. Le peuple malien va s’assumer », a-t-il dit haut et fort avant de fustiger un complot contre les autorités de la transition.
Quelques jours après, devant les ambassadeurs accrédités auprès de la République du Mali, Dr ChoguelKokallaMaïga est revenu sur ses révélations contre les comploteurs. «Ce qui nous oppose à la CEDEAO, c’est cette volonté acharnée, sous le couvert de la préservation de l’ordre constitutionnel, de certains Chefs d’État de vouloir vassaliser le Peuple malien pour le compte de l’agenda cachée de puissances extra-africaines, profitant du fait qu’aujourd’hui l’État malien est affaibli, ébranlé dans ses fondements et se trouve à terre, pour des raisons sur lesquelles il n’est nullement besoin de s’attarder, car suffisamment connues de tous les observateurs avisés »,avait il déclaré.
La CEDEAO n’a pas pensé à la particularité de la crise malienne. Elle a préféré infliger des sanctions contre le peuple malien à un moment où les autorités engrangent des résultats honorables dans la lutte contre le terrorisme. Cela, à un moment de crise diplomatique entre le Mali et la France. Pour le premier ministre de la transition, l’objectif de ces sanctions est la déstabilisation des institutions de la République. « Au lieu d’ouvrir le dialogue autour des propositions formulées par le Mali, il a été décrété des mesures injustes et sauvages dont l’objectif est d’asphyxier le Mali et de le présenter comme un paria parmi les nations sœurs. Avecl’objectif inavoué et inavouable, à court terme d’asphyxier l’économie du Mali, afin d’aboutir, pour le compte de qui l’on sait, et par procuration, à la déstabilisation et au renversement des institutions de la Transition », a déclaré Dr Choguel Kokalla Maïga.
Le temps donne raison à Dr Choguel Kokalla Maïga
Le premier ministre de la transition malienne, Dr Choguel Kokalla Maïga, serait-il un prévoyant ? On ne saurait le dire mais le temps lui donne toujours raison contre ses adversaires et les comploteurs contre la République. En effet, deux jours après sa rencontre avec les ambassadeurs au cours de laquelle il a dénoncé les raisons inavouées cachées derrière les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA, la volonté manifeste de certains hauts responsables maliens et étrangers de vouloir déstabiliser les institutions de la République du Mali, deux personnalités : le président ivoirien et l’ancien premier ministre malien Boubou Cissé ont été pris la main dans le sac.
EN effet, dans une conversation téléphonique dont les enquêtes de l’authentification sont en cours auprès du tribunal de grande instance de la commune IV du district de Bamako, Alassane Ouattara et Boubou Cissé se réjouissaient des conséquences des sanctions économiques et financières contre le Mali. Les deux hommes s’attaquaient de manière peu orthodoxe aux autorités maliennes en les qualifiant même de « naïfs ». Au-delà des sanctions économiques, les deux ont même évoqué la tension entre le Mali et l’occident, dont la France.
En écoutant l’audio, on voit un véritable complot contre le Mali. On comprend que l’objectif des sanctions n’est pas d’aider le peuple malien pour un retour à l’ordre constitutionnel, mais la déstabilisation des institutions de la République du Mali, comme a dit le premier ministre Maïga. Dieu a fait échouer le plan des comploteurs contre la transition. Alassane et Boubou Cissé donnent ainsi raison à Dr ChoguelKokallaMaïga.
Sanadé Sana
Source: LE TOGUNA