Les rideaux sont tombés, hier après-midi, sur les travaux de la 20e session du Comité de suivi de l’Accord à l’ex-CRES de Badalabougou. À l’ordre du jour de cette 20e session du CSA au programme particulièrement chargé : la consolidation de la trêve signée entre le GATIA et la CMA, l’élaboration du nouveau chronogramme pour le retour de l’administration à Kidal, la question de l’observateur indépendant et surtout l’adoption d’une résolution de l’ONU instituant un régime général de sanction au Mali.
Après plus d’un mois d’interruption, les travaux du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger ont repris, hier lundi, dans un climat jugé positif et apaisé par les principaux acteurs.
Malgré le contexte un peu particulier, les participants à cette rencontre se sont penchés sur les points suivants, à savoir : la présentation par le gouvernent des progrès réalisés dans la cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix ; la présentation discussion du rapport de la sous-comité défense et sécurité.
De même, ils ont procédé à l’adoption du relevé de conclusion des 18e et 19e sessions du CSA et ont également discuté de l’organisation et du fonctionnement du CSA.
Autres points non moins importants au cœur des débats lors de cette dernière réunion du CSA : la trêve renouvelée pour 30 jours ; la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU instaurant le régime général de sanctions ainsi que l’évolution du dossier du recrutement de l’Observateur indépendant pour le processus de paix au Mali, etc.
À l’issue de cette rencontre à laquelle ont pris part plusieurs membres du gouvernement, les représentants des groupes armés signataires de l’accord (CMA et Plateforme) ; le président du CSA, le diplomate algérien Ahmed BOUTACHE, a animé son traditionnel point de presse. Il avait à ses côtés, pour la circonstance, le chef adjoint de la MINUSMA, Davidse KOEN ; le ministre de la Défense et des anciens combattants du Mali, Tiéna COULIBALY.
À l’entame de ses propos, M. BOUTACHE a souligné que les travaux de cette session se sont déroulés dans climat positif et apaisé. Cette situation, a-t-il fait savoir, est le résultat de l’ensemble des actions positives qui ont précédé la rencontre. Parmi lesquelles, il a notamment cité la prorogation de la trêve sur terrain entre les groupes armés, l’adoption du régime de sanction par l’ONU, la poursuite des discussions entre les parties maliennes pendant la trêve.
Ainsi, il a insisté sur la nécessité pour les parties maliennes, notamment la CMA et la Plateforme, de profiter de la trêve pour approfondir les discussions et aller vers une paix globale. Pour ce faire, les parties maliennes, de l’avis du président du CSA, doivent mettre à profit cette période de cessation des hostilités pour se mettre d’accord sur un chronogramme pour un retour de l’administration dans la région de Kidal. Au regard des derniers développements du processus, le diplomate a exprimé son optimisme quant à un dénouement rapide de cette crise.
De même, la question du budget de fonctionnement du CSA a occupé, encore une fois, une place de choix dans les discussions et les parties ont convenu de la mise en place d’un groupe de discussion en vue de faire des propositions concrètes. Il est important de savoir sur ce sujet que des représentants des groupes armés n’ont pas manqué de menacer de suspendre leur participation aux travaux du CSA si cette question de prise en charge budgétaire n’était pas prise en compte et de façon concrète et définitive.
Parmi les principales conclusions de cette session, on note avec satisfaction, la désignation tant attendue de l’observateur indépendant prévu par l’accord pour le suivi du processus de paix. Ainsi, sur proposition du gouvernement, les parties ont unanimement porté leur dévolu sur de la Fondation de Carter, du nom de l’ancien président américain, Jimmy CARTER, comme l’observateur indépendant du processus de mise en œuvre de l’Accord pour la paix dans notre pays. Nous y reviendrons plus en détail…
Par Abdoulaye OUATTARA
Source: info-matin.